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Un « fameux trois-mâts » pour retrouver le goût de la vie

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© Guillaume Sauvage

Domitille Farret d'Astiès - publié le 14/06/20

Pendant un mois et demi, Guillaume Sauvage a embarqué sur un trois-mâts qui appartient à l'association fondée par le père Michel Jaouen. Le jeune homme s'est confié à Aleteia sur cette riche aventure humaine.

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C’est une sacrée aventure que vient de vivre Guillaume Sauvage, 23 ans. Après des études qu’il décrit comme « passionnantes » en littérature, théâtre, communication et médias, le jeune homme, qui se sentait vraiment « paumé », selon ses propres mots, et cherchait à donner du sens à sa vie, s’est embarqué pendant un mois et demi à bord du Rara-Avis – dont le nom signifie « oiseau rare » –, une goélette à trois-mâts qui appartient à l’association Bel Espoir fondée par le père Michel Jaouen, décédé en 2016. Depuis trente ans, cette dernière propose à qui veut, et notamment à des personnes en difficulté, de découvrir la navigation.

Le 24 janvier, le Rara-Avis quitte l’Aber Wrac’h, à la pointe du Finistère, direction le sud de la Martinique. À son bord, 37 personnes aux profils riches et variés. Théo, 33 ans, clown et woofeur – c’est-à-dire bénévole dans des fermes biologiques en échange du gîte et du couvert – qui rêve d’aller vivre nu au fin fond de l’Amazonie ; Jacques, à peine sorti de ses problèmes avec la justice et la drogue, qui a pour projet de se lancer dans la charpente maritime ; Luc, professeur à la retraite ; Pascale, qui fait valser l’équipage avec son accordéon ; Thomas, tout droit arrivé de la marine marchande, qui passe son temps le nez fourré dans les moteurs ; Guillaume, Marion et leurs deux enfants, qui veulent vivre une belle aventure en famille. Certains sont croyants, d’autres non. Le trois-mâts file d’étape en étape en passant par le golfe de Gascogne, la côte galicienne, les Canaries, Santa Cruz de Tenerife, Cap-Vert, avant d’arriver le 9 mars au sud de la Martinique.

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© Guillaume Sauvage
Pour Guillaume Sauvage, 23 ans, ce voyage aura été une belle aventure humaine.

À bord, les marins expérimentent une véritable vie communautaire : partage des tâches ménagères, participation aux manœuvres, temps conviviaux, sieste, échanges informels… « Nous passions beaucoup de temps à regarder la mer et à discuter, nous riions beaucoup », note le jeune homme. « C’est une vie très simple. Il faut se nourrir, faire avancer le bateau et le nettoyer pour qu’il soit propre, hisser les voiles, tirer sur les bouts, barrer, choquer la voile ou l’étarquer ».

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© Guillaume Sauvage

Échange et contemplation, un programme tout à fait dans l’esprit du père Jaouen. Le prêtre, qui avait été aumônier à la prison de Fresnes puis auprès des jeunes délinquants, proposait la navigation en guise de thérapie aux blessés de la vie, et notamment aux toxicomanes, en prenant soin de mélanger les gens et les styles.

« Tu m’as remis sur pied, tu m’as donné du large »

Un matin que Guillaume prie à babord, il ouvre sa Bible et tombe sur ces mots : « Tu m’as remis sur pied, tu m’as donné du large » (psaume 31). « J’ai eu l’impression que le Seigneur me voulait là », affirme-t-il. Il a été marqué également par une autre phrase, du père Jaouen celle-là, qu’aiment à répéter certains membres de l’association : « Démerdez-vous pour être heureux parce que les autres ont besoin de votre bonheur ». Deux phrases qu’il garde précieusement pour sa vie d’aujourd’hui.

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© Guillaume Sauvage

Ce voyage « m’a apporté plus de simplicité. Nous avons vu des choses magnifiques, des baleines, des dauphins, des planctons phosphorescents. Je ne m’attendais pas à faire des pancakes à la banane ni des cours de relaxation », s’amuse le jeune homme, qui confie avoir été très marqué par les rencontres humaines et loue la bonne humeur et la fraternité expérimentées à bord. Il a eu mille et une occasions d’échanger sur sa foi avec les autres et confie avoir appris à « aller au-delà des apparences ». Il évoque Noé, qui avait acheté un chapelet au Cap-Vert mais ne savait pas comment s’en servir, avec lequel il a prié chapelet en main sous la lune au beau milieu de l’Atlantique. Il s’est senti à sa place à ce moment de sa vie sur ce bateau. Aujourd’hui, Guillaume cherche du travail et partage cette belle aventure à travers des podcasts à écouter en ligne. « Sur ce bateau, nous avons fait le bien ensemble et nous avons mis nos talents au service des autres », souligne-t-il. Maintenant, il a le désir de faire de même dans sa vie future. Hissez haut !

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© Guillaume Sauvage
Tous sur le pont pour le coucher du soleil.



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