Le chef de l’Église catholique a poursuivi ce mercredi 17 juin son enseignement sur la prière, qui permet aux « vrais croyants » de cultiver leur « vie spirituelle ». Leurs prières « ne condamnent pas, ne rejettent pas », a-t-il souligné. « L’attitude d’intercession est précisément celle des saints, qui, à l’imitation de Jésus, sont des ponts entre Dieu et son peuple » auxquels ils appartiennent, a affirmé l’évêque de Rome, rappelant la signification du mot pontife – pontifex en latin, c’est-à-dire le bâtisseur de pont. Selon lui, « le monde vit et prospère grâce à la bénédiction des justes, à la prière de piété que le saint suscite sans cesse pour les hommes ».
Le pape François a pris l’exemple de Moïse. À son exemple, la foi du saint « ne fait qu’un avec le sens de la paternité qu’il nourrit pour son peuple ». Le pape François a d’ailleurs donné en exemple le prophète comme modèle d’intercession à tout prêtre, qui doit « maintenir des liens étroits de solidarité avec son peuple, surtout à l’heure de la tentation et du péché ».
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Être en colère oui, condamner non
Il ne faut pas « mettre son peuple de côté », a déclaré le successeur de Pierre, même si on peut ressentir « les défauts des gens et leur éloignement de Dieu ». Comme Moïse, il ne faut pas cesser d’« appartenir à ce groupe de pauvres gens en esprit qui vivent en faisant confiance à Dieu sur la voie de leur voyage ». Le monde peut pousser à « être en colère, ça passe », a concédé le souverain pontife. Mais « condamner ne passe pas », a-t-il insisté.
Ce 17 juin, se tient la mémoire liturgique de saint Albert Chmielowski, « protecteur des pauvres », a noté le successeur de Pierre lors de son appel aux Polonais. Celui-ci a aidé les sans-abri et les personnes marginalisées à trouver une « place digne » dans la société, a-t-il salué. Ce “Poverello polonais”, imitateur de saint François d’Assise, avait pour devise « être bon comme le pain ». Le Pape a appelé les pèlerins à le suivre dans un amour fraternel en aidant les personnes affamées ou dans le besoin et les sans-abri.
Redécouvrir les richesses du cœur de Jésus
En se tournant vers les pèlerins italiens, le pontife a rappelé que l’Église catholique célébrait ce 19 juin la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, « une fête si chère au peuple chrétien ». Il a donc invité les fidèles à “redécouvrir les richesses qui se cachent dans le Cœur de Jésus, pour commencer à aimer le prochain”. En fixant le Cœur de Jésus, les fidèles trouveront paix, réconfort et espoir.
Au Portugal, ce 17 juin se tient la “Journée de la conscience”, a enfin relevé le pontife, qui fait référence au témoignage d’Aristides de Sousa Mendes. À l’âge de 80 ans, ce diplomate portugais en poste à Bordeaux lors de la débâcle de 1940 a sauvé la vie de milliers de Juifs et personnes persécutées en leur délivrant des visas. « Que la liberté de conscience puisse toujours être respectée partout, a demandé le Souverain pontife, et que chaque chrétien puisse donner un exemple de cohérence avec une conscience droite et illuminée par la Parole de Dieu ».
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