Quatre ans qu’ils attendaient cela. Kidnappée le 24 décembre 2016 à Gao, dans le nord du Mali, Sophie Pétronin a enfin retrouvé la liberté. Âgée de 75 ans, celle qui était encore la dernière otage française il y a quelques jours a été accueillie par son fils à son arrivée sur le tarmac de l’aéroport de Bamako, la capitale malienne. “Maman, maman ! Laissez-moi passer… Maman !” criait-il, avant de lui tomber dans les bras, extrêmement ému.
Sophie Pétronin, dernière otage française dans le monde, a recouvré la liberté au Mali en même temps que deux Italiens ainsi que l'homme politique malien Soumaïla Cissé. #AFP 📹 @konate90pic.twitter.com/YuS6QLi847
— Agence France-Presse (@afpfr) October 9, 2020
J’ai transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle.
Interrogée par des journalistes, l’ex-otage a ensuite déclaré ne ressentir “aucune colère”, même si le temps lui a paru “un peu” long. Elle a également expliqué avoir “beaucoup prié” pendant sa détention : “J’ai transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle”. Dans une interview du pasteur responsable des Églises protestantes de Gao retransmise par La Croix ce vendredi 9 octobre 2020, ce dernier précise qu’elle est catholique, et qu’elle pratique régulièrement. “Elle est croyante. Mais elle n’a jamais essayé de convertir qui que ce soit. Elle dit autant “que Dieu vous bénisse” que “inch Allah””, précisait son fils Sébastien, comme le relate Le Monde.
Accueillie par Emmanuel Macron
Ce vendredi 9 octobre, les longues et chaleureuses accolades avec sa famille se sont poursuivies, cette fois-ci sur le tarmac de l’aéroport militaire de Villacoublay, au sud-ouest de Paris. Elle est arrivée à la mi-journée. “Les Français se réjouissent avec moi de vous revoir enfin, chère Sophie Pétronin. Bienvenue chez vous !” lui a notamment déclaré Emmanuel Macron, qui a fait le déplacement.
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