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Avec le couvre-feu à 21h, les paroisses contraintes de s’adapter

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Benoît Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Agnès Pinard Legry - publié le 15/10/20

Le couvre-feu instauré en Île-de-France et dans huit métropoles françaises de 21h à 6h pour au moins quatre semaines va concerner près de 20 millions d’habitants. Si les salles de spectacles et restaurants sont contraints de s’adapter, c’est aussi le cas des églises qui proposent habituellement de nombreuses activités en soirée.

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La couvre-feu annoncé par Emmanuel Macron pour faire face à la propagation du Covid-19 qui interdit de circuler entre 21h et 6h entre en vigueur samedi 17 octobre pour au moins quatre semaines. Il va obliger près de 20 millions d’habitants, en Île-de-France et dans huit métropoles (Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne) ainsi que de nombreuses structures, dont les paroisses, à changer leurs habitudes et à s’adapter. Adoration, initiation à la foi, préparation aux différents sacrements, engagement caritatif, groupes de louange… nombre de paroisses sont actuellement en train de réfléchir à la manière dont elles vont pouvoir adapter leurs propositions à ce couvre-feu.

À Grenoble, l’église Saint-Joseph, confiée depuis une dizaine d’années aux étudiants et aux jeunes professionnels, les activités, nombreuses, se terminent rarement avant 21h. Parcours Zachée, soirées Oasis, préparation au mariage… Le curé, Emmanuel Decaux, a déjà commencé à sonder les responsables d’activités afin de les maintenir en les commençant plus tôt. « Certaines vont se chevaucher avec les messes mais nous allons tout faire pour permettre aux participants de rentrer tranquillement chez eux avant le couvre-feu », assure le père Emmanuel Decaux. Les parcours Alpha, qui démarrent généralement dans la paroisse après les vacances de la Toussaint, pourraient aussi être décalés au mois de janvier.

Avancer ou raccourcir la durée des activités

À Lyon, l’équipe du Sacré-Cœur Notre-Dame de Bellecombe est également en pleine réflexion sur le redéploiement des activités. « Nous allons avancer à l’après-midi les rencontres avec les personnes retraitées qui ont de fait plus de disponibilités en journée ce qui permettra d’avancer d’autres rencontres dans la soirée et nous basculerons vraisemblablement les préparations au baptême et au mariage le samedi matin », indique à Aleteia le père Charles-Alban, vicaire de la paroisse. Les fidèles de l’ensemble paroissial du Sacré-Cœur Notre-Dame de Bellecombe habitant en grande partie à moins de quinze minutes, cela devrait faciliter l’organisation en permettant de maintenir néanmoins un certain nombre d’activités jusqu’à 20h30-20h45.

Ce couvre-feu est un appel à la simplicité.

« Nous n’avons pas de réunions prévues le soir le temps des vacances de la Toussaint cela nous laisse donc deux semaines pour nous préparer tranquillement », assure à Aleteia le père Xavier Lefebvre, curé de la paroisse Saint-Augustin, à Paris. « Après, nous avancerons ce que nous pourrons avancer, nous reporterons au samedi matin ce que nous pourrons reporter et nous ferons en distanciel le reste comme nous l’avons fait pendant le confinement ». Si le couvre-feu se prolonge le temps de l’Avent, il envisage de proposer comme ce fut le cas pendant le confinement de courts enseignements diffusés sur Internet. « Ce qui vient d’être annoncé permet de maintenir une fidélité des paroissiens et bouleverse beaucoup moins la vie de l’église que le confinement », assure-t-il.




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Même constat à Notre-Dame d’Auteuil, dans le XVIe arrondissement. « La messe de 21h le dimanche va être annulée pour respecter le couvre-feu mais nous en avons une autre à 18h30 et plusieurs dans la matinée », rappelle le père Olivier Teilhard de Chardin. « De la même manière l’adoration nocturne n’est pas maintenue mais rien n’empêche les fidèles d’adorer depuis chez eux ». Pour le festival d’orgue d’automne qui vient de démarrer avec des concert à 20h30, l’adaptation est plus délicate : « Nous sommes en train de tout faire pour l’avancer d’une heure mais cela demande du travail », souligne encore le prêtre. « Ceci mis à part, nous réagissons à ce couvre-feu en faisant appel à la simplicité et, finalement, nous allons nous adapter de façon très naturelle ».

Certaines messes rendues impossibles

Si la grande majorité des messes n’est pas concernée par le couvre-feu, certaines le sont. C’est le cas par exemple de celle proposée par l’aumônerie de l’université catholique de Lille qui a lieu le mardi à la chapelle de la Catho. « C’est une messe à la bougie qui rassemble chaque fois près de 300 jeunes », explique à Aleteia le père Charles-Marie Rigail, responsable de l’aumônerie. « Nous sommes actuellement en réunion ‘de crise’ pour savoir ce qu’on va faire mais une chose est sûre : nous n’allons pas la supprimer. Ce rendez-vous fait partie des événements structurants pour les jeunes de l’aumônerie et nous respectons les règles sanitaires à savoir le port du masque et l’espace entre chaque participant », reprend le prêtre. « Nous sommes en train de voir pour qu’elle soit déplacée à 19h30 mais le problème est que nous assurons à cette heure-ci normalement des cours à la faculté de théologie ».




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Lieu emblématique et symbolique de Paris, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est connue pour ses messes tardives et son adoration perpétuelle. Le couvre-feu va-t-il changer la donne ? « Nous sommes en train d’intégrer les annonces », confie-t-on à la basilique. « L’adoration est maintenue car tous ceux qui s’inscrivent pour y participer sont hébergés sur place, par les sœurs. Ils n’auront donc pas à rentrer chez eux ». Concernant la messe de 22h elle est a priori maintenue mais seuls ceux qui participeront à l’adoration pourront y assister. À l’église du rosaire, à Saint-Maur (Val-de-Marne), l’adoration va continuer dans la journée. « Je souhaiterais qu’elle puisse continuer la nuit mais cela dépendra du curé… », explique Thierry, qui en responsable. À Chambourcy (Yvelines) l’église sainte Clotilde propose également en temps normal une adoration. « Nous n’avons pas encore reçu de directive du diocèse mais compte tenu de l’annonce du couvre-feu nous allons la terminer vers 20h-20h30 afin de permettre à chacun de rentrer sereinement chez lui », assure Christine, la responsable. « Et puis rien ne nous empêche de continuer à consacrer ce temps à Dieu depuis chez nous ».

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Adoration eucharistiqueCovidEmmanuel MacronMesse
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