C’est une voile et un nom de bateau pas comme les autres qu’arbore fièrement Thomas Ruyant, l’un des 33 navigateurs qui s’apprête à prendre le départ du Vendée Globe le 8 novembre prochain. Son moncoque porte en effet le nom de « LinkedOut », en référence au programme lancé en 2019 par le réseau Entourage, qui s’adresse aux exclus de l’emploi et cherche à leur donner une visibilité maximale grâce au partage de leurs CV sur les réseaux sociaux. En plus de cela, les candidats sont accompagnés individuellement par un coach bénévole. Sur les quinze personnes accompagnées en 2019, onze ont à présent retrouvé un emploi. Aujourd’hui, LinkedOut accompagne 80 personnes en grande précarité, qu’il s’agisse de migrants, de mères célibataires ou de gens ayant connu la rue.
Cette aventure a pu avoir lieu grâce à Advens, une entreprise du nord de la France spécialisée dans la sécurité de l’information, sponsor de Thomas Ruyant. Touché par le message de LinkedOut, Alexandre Fayeulle, son PDG, a décidé d’offrir une visibilité de taille à l’initiative solidaire : un nom et une voile qui accompliront le tour du monde. Cette campagne devrait permettre de toucher davantage de recruteurs potentiels pour les candidats à l’emploi.
Le navigateur de 39 ans avait déjà concouru en 2016 au nom du projet Imagine, une ONG d’information qui valorise les initiatives inspirantes. En amont de la course, il a rencontré différents candidats accompagnés par LinkedOut. Le Vendée Globe, c’est une course de longue haleine, en solitaire, sans escale, face aux éléments. Ce parcours du combattant n’est pas sans rappeler celui de ceux qui, sortis du monde de l’emploi, essaient d’y trouver à nouveau leur place, contre vents et marées. Face aux obstacles, il leur faut trouver des raisons d’espérer. À la barre de son monocoque, Thomas Ruyant portera la voix de ces exclus. En avant toute !
Lire aussi :
Grâce à leur sportelle, les marins du Vendée Globe ne seront jamais seuls