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Missionnaires à 20 ans

Pierre-Alban Foulonneau.

Volontariat MEP/ Mathias Taltavull

Pierre-Alban Foulonneau.

Thomas Oswald - publié le 04/12/20

De jeunes aventuriers partent avec la vénérable société missionnaire de la rue du Bac pour les confins du monde. Ils fournissent un service inestimable en apportant leurs compétences et leur motivation à des chrétiens qui ont besoin de leur soutien, en Asie et dans l’océan Indien.

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Depuis sa fondation en 1663, la société des Missions Etrangères de Paris qui œuvre  pour l’implantation de l’Église en terre non chrétienne, s’est adjoint l’aide de laïcs missionnaires. Dans cet esprit, elle propose à de jeunes volontaires de venir l’épauler dans 19 pays. Comme les pères Mep, ces volontaires ne choisissent pas leur mission. « On ne choisit pas son prochain, on le reçoit : il en va de même pour la mission », explique-t-on au Volontariat MEP.

Destination inconnue

Cela donne lieu à une multitude de situations inattendues, parfois cocasses. Ainsi François, parti en mission au Japon, ne s’attendait probablement pas à s’initier à l’art du bras de fer dans ce qu’il appelle le « pays de l’harmonie ». Il raconte : « L’un des patients m’a invité à faire un bras de fer que j’ai perdu avec brio. J’ai appris juste après que c’est un passionné de combat de sumo. Et qu’il ne fait pas que regarder. »

Ces jeunes gens qui témoignent de leur mission ont souvent été pris à contre-pied, ils ont rencontré des situations inattendues et se disent tous changés, mûris. Pierre-Alban partait dans l’optique de vivre dans une jungle, de prêter main forte à des frères chrétiens en difficulté. Il s’est retrouvé à Taipei, la capitale de Taïwan, où il a découvert que l’on avait moins besoin d’action que de présence. « Mes premiers mois auraient pu être difficiles, dans un pays dont je ne parlais pas la langue. Mais l’Esprit saint m’a aidé car j’ai pu communiquer rapidement avec mes nouveaux voisins. J’étais bien parmi eux ».




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Après un mois et demi sur place où il donne des cours de français, de cuisine et organise des sorties pour les jeunes paroissiens, il « découvre l’importance » de sa mission. Il le raconte : « Une famille de la paroisse avait perdu un grand-père et je me suis rendu à la morgue pour prier avec eux. Le soir même ils sont venus me voir, pour m’embrasser et me couvrir de remerciement… Xie Xie Ni, « merci à toi » ! Ma présence, même pour un quart d’heure, avait été capitale pour eux ».

D’une mission à l’autre

Après son expérience à Taïwan, Pierre-Alban a voulu continuer à s’investir et s’est inscrit auprès de l’association Lazare. « Mon volontariat m’a mis au contact de la pauvreté de cœur. Je voulais m’engager auprès de ceux qui la vivent ». C’est ainsi qu’il a rejoint une colocation de huit personnes à Lille. Parmi les expériences qu’il y fait, il se souvient en particulier de Roland. 67 ans, très abîmé par la rue, il ressemble à un cliché de SDF avec sa barbe blanche et ses traits tirés. Très maigre, malade, il a fait un AVC et tous les membres de la colocation l’ont accompagné à l’hôpital. « Nous sommes allés le voir régulièrement », se souvient Pierre-Alban, comme si le vieil homme faisait partie de la famille. « J’étais parti à Taiwan pour servir, pour apprendre sur moi et c’est ce qui m’a été donné, même si j’ai été surpris de la façon dont cela s’est passé », conclut l’ancien volontaire.

Jésus dans un dispensaire malgache

Une autre volontaire, Béatrice, a expérimenté que sa présence était la première chose qu’elle pouvait apporter aux personnes qu’elle rencontrait. Même si elle est infirmière et que ses compétences étaient très attendues dans ce dispensaire isolé de Madagascar. 

Son lieu de mission se situait dans l’un de ces villages qui se développent comme des excroissances le long d’une nationale, à Psarahasina, au milieu d’un paysage de rizières cultivées à la bêche. C’est là qu’elle a fait connaissance de Pélagie et de son bébé. Pélagie est une malgache plus jeune encore que Béatrice. Son bébé ne pèse que 3,6 kilos malgré ses 18 mois. Le lait maternel ne suffisant pas, il a fallut recourir au soja : « Le lait en poudre est hors de prix alors nous lui avons donné du soja 4 à 6 fois par jour. Nous l’avions à bon prix. Mais cela restait cher pour Pélagie qui devait travailler dur. Elle se démenait, elle m’a impressionné par son courage ! » Avant de devoir la quitter, Béatrice a donné à Pélagie une médaille miraculeuse. Cette dernière lui a confié : « Je ne suis pas très croyante, mais c’est parce que Jésus existe que je suis venue. Et que tu es venue toi aussi ! ». 

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© Volontaire MEP



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Tags:
mepMissions étrangères de Paris
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