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Les trois Marie de la Bible : trois manières de rencontrer Dieu

Femmes dans la Bible

Image des Beaux-arts de Paris / Domaine public / image du Prado. Dist. RMN-GP

Jésus chez Marthe et Marie, René-Marie-Joseph Castaing, 1924 / Visage de la Vierge, Franciabigio, v. 1509 / Marie-Madeleine pénitente, José de Ribeira, 1641.

Mathilde de Robien - publié le 13/12/20

Marie, la mère de Jésus, Marie de Béthanie, la sœur de Lazare, et Marie-Madeleine, la pécheresse repentie : ce sont les trois Marie de la Bible. Trois femmes aux histoires et personnalités différentes mais qui, chacune à leur manière, ont fait alliance avec le Seigneur. Trois portraits magnifiquement mis en valeur dans le livre de Nathalie Nabert, "Femmes dans la Bible", qu’elle évoquera lundi 14 décembre lors d’une conférence en ligne dont Aleteia est partenaire.

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Dans son très beau livre Femmes dans la Bible (Magnificat), Nathalie Nabert, poète, doyen honoraire de la faculté des lettres de l’Institut catholique de Paris (ICP) et professeur de littérature médiévale, dresse le portrait de trente figures féminines de l’Ancien et du Nouveau Testament. Trente femmes dont elle souligne la profonde humanité, avec ses forces et ses faiblesses, ainsi que la manière avec laquelle elles ont su tisser une relation unique avec le Seigneur. Parmi elles, trois femmes nommées Marie : la mère de Jésus, la sœur de Lazare et Marie-Madeleine. Nathalie Nabert met en exergue, pour chacune d’elle, une qualité particulière qui les a menées vers la sainteté.

Marie de Nazareth, la discrète

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Domaine public
Visage de la Vierge, Franciabigio, v. 1509

« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). Le Fiat de Marie lors de l’Annonciation pourrait être les paroles qui illustrent le mieux son humilité et sa discrétion. « Ainsi, Marie, la jeune fille de Nazareth, dans l’ombroiement de Dieu, passe son chemin avec la discrétion ancillaire des humbles, et des cœurs écoutant », écrit Nathalie Nabert. Une profondeur d’être que l’on retrouve dans le Magnificat. Lorsqu’elle retrouve Jésus, âgé de 12 ans, au temple, ou encore lorsqu’elle assiste aux noces de Cana, Marie ne s’impose jamais. « Elle reçoit la vie de son fils et le rendra à son père divin au pied de la croix et au tombeau. Elle demeure celle qui est sans être, tenant dans ses mains jointes notre humanité et la divinité de son fils qu’elle nous invite à contempler ».

Marie de Béthanie, la contemplative

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Image des Beaux-arts de Paris / Dist. RMN-GP
Jésus chez Marthe et Marie, René-Marie-Joseph Castaing, 1924

À Marthe qui s’agite pour servir Jésus tandis que Marie est assise à ses pieds et l’écoute, Jésus dit : « Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée » (Lc 10, 42). Deux femmes, deux sœurs, deux manières de servir le Christ. Marthe, « ordonnée à l’action philanthropique », serait la grande inspiratrice des ordres religieux actifs, tandis que Marie, toute à l’écoute du Christ, libre et disponible, serait celle des contemplatifs. « Jésus invite délicatement Marthe à abandonner les tâches matérielles, afin d’être plus attentive à ce qu’il a à dire », explique à Aleteia Nathalie Nabert. « La seule chose nécessaire dont parle Jésus, c’est le goût de Dieu. » Les figures de Marthe et Marie montrent combien la recherche de Dieu est personnelle et propre à chacun. Dans cette quête, « on arrive avec ce qu’on est, et on laisse la grâce agir », confie Nathalie Nabert. « Si cela est un mouvement naturel pour Marie l’écoutante, c’est un apprentissage pour Marthe ».

Marie de Magdala, la pécheresse repentie

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Image du Prado / Dist. RMN-GP
Marie-Madeleine pénitente, José de Ribeira, 1641.

Pendant des siècles, à partir de Grégoire le Grand (VIe siècle) jusqu’au Concile Vatican II (1962-1965), l’Église a confondu ces trois femmes : la pécheresse pardonnée, Marie de Béthanie et Marie de Magdala. En effet, les Évangiles relatent deux pècheresses, – une, que l’on appelle la pécheresse pardonnée, non nommée, et Marie-Madeleine, – ainsi que deux épisodes d’onction du Christ par une femme : l’onction de la pécheresse pardonnée (Lc 7, 36-50) et l’onction par Marie de Béthanie (Mc 14, 1-9 et Jn 12, 1-8). Mais « l’exégèse moderne a mis un terme à cette interprétation, rendant à chacun de ses femmes sa vérité propre », précise Nathalie Nabert.


MARY MADALENE

Lire aussi :
Marie-Madeleine, Marie la Magdaléenne ou Marie de Béthanie ?

Marie-Madeleine, la femme « de laquelle Jésus avait expulsé sept démons » (Mc 16, 9), représente la figure de la pécheresse repentie. En signe de contrition dans l’espérance du pardon, elle est souvent représentée baignant de ses larmes et essuyant de ses cheveux les pieds de Jésus. Elle appelle Jésus « mon espérance » car « c’est lui qui l’a fait renaître, lui a donné un nouvel avenir, une existence bonne, libérée du mal », expliquait Benoît XVI dans son message Urbi et orbi le 8 avril 2012. Tout chrétien est appelé à cette même rencontre avec le Christ, « une rencontre qui change la vie », selon les mots du pape émérite.

D’autres femmes portent le nom de Marie dans la Bible : Marie-Salomé et Marie-Jacobé, les femmes myrrhophores, témoins de la Résurrection du Christ, dont la légende raconte qu’elles ont fondé, avec Marie-Madeleine, les Saintes-Maries-de-la-Mer au Ier siècle, suite à leur exil de Palestine en Camargue.

Pour participer à la rencontre en ligne avec Nathalie Nabert, ce lundi 14 décembre à 20h30, cliquez sur ce lien.

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Femmes dans la Bible, Nathalie Nabert, Magnificat, octobre 2020, 24,90 euros.

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Femmes
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