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Une lettre à saint Joseph (2/3) : « Apprends-moi à faire confiance ! »

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P Deliss / Godong

Joseph Challier - publié le 12/01/21

Alors que le pape François a décrété 2021 comme année dédiée à saint Joseph, Aleteia vous propose de découvrir trois lettres à saint Joseph écrites par Joseph Challier. Cet ancien libraire de 30 ans, passionné par l'évangélisation des jeunes, est l'auteur de plusieurs ouvrages dont le tout récent "Osez la Bible en 365 jours" (Éditions Emmanuel).

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Cher saint Joseph,

Peut-on parler de la première galette des rois de l’Histoire ?! Sans rire, évoquons un peu les rois mages. Quel joyeux bazar a dû être leur arrivée. Car ces messieurs se trimballent en caravane. Aux sympathiques Gaspard, Melchior, et Balthazar, il faut ajouter leurs cuisinières, porteurs, chameliers, animaux… Bref, une joyeuse bande qui dénote un peu dans votre tranquillité, Marie et toi. Tu me diras, vous commencez à avoir l’habitude. Il n’y a pas si longtemps, c’étaient les bergers et leurs troupeaux. Alors, des mages…

Comment avez-vous fait pour les recevoir ? Impossible de suivre la coutume d’offrir à manger. Peut-on imaginer tout de même un repas ensemble ? Leur cuisinière est partie d’un peu de votre blé offert et y a ajouté les éléments pour nourrir cette troupe. Avec des épices du monde entier. Et la première galette des rois était née ! Avec la question que tout le monde se pose : « qui a tiré la fève ? » Car c’est bien sûr lors de cette visite mémorable que fut inventée la galette des rois. Bon, j’arrête avec ma fixette, d’autant que je n’aime pas la frangipane. Cette tradition culinaire m’importe moins que la royauté universelle du Christ que représente les mages.

Et puis, quelle humilité ! Le Bon Dieu t‘ayant choisi, toi simple charpentier, comme père terrestre, tu avais saisi depuis longtemps la prédominance de l’humilité dans la venue du Sauveur. Et on peut penser que ça te convenait. La crèche, la mangeoire, les bergers, tu étais dans ton élément. Mais les mages ?! l’or, l’encens, la myrrhe ? Est-ce là l’humilité de Dieu ? Plus d’un à ta place aurait cru à un changement de plan de la part du Patron. Et déliré sur la gloire et l’aisance arrivant enfin, digne du Roi des rois, et de son serviteur au passage, en toute fausse modestie. Mais toi, non, bien sûr. Réellement humble, tu acceptes. Puisque Dieu l’a voulu. Puisque c’est le réel. Et en même temps, j’imagine tes pensées. « Vous êtes bien gentils, mes bons mages, mais ce dont a besoin mon fils, là, c’est d’une couverture et de lait de chèvre ! » J’imagine aussi la tête du brave vous ayant ouvert sa grange lorsqu’il a découvert après votre départ quelques piécettes d’or dans la paille de son étable sentant l’encens ! Ces présents surprenants me font aussi penser aux talents que le Bon Dieu nous donne. Parfois, nous jugeons ces dons qu’Il désire nous faire. Dans un sursaut de fausse modestie mais d’orgueil vrai, nous sommes alors capables de les refuser. Cher Joseph, aide-moi à tout accueillir de la part du Bon Dieu. S’Il me donne un talent, c’est pour Le servir, Lui et mes frères. Aide-moi, saint Joseph, à passer de l’attitude du propriétaire à celui d’intendant des dons (tiens, c’est drôle à dire, ça, à voix haute). A accueillir les dons avec reconnaissance et disponibilité. Comme toi. Car lorsqu’un ange vous envoya en Egypte, tu as dû apprécier l’or des mages.

Pour réaliser ses prophéties faites à Israël au cours des siècles, le Bon Dieu a pu compter sur l’aide d’un empereur romain mégalomane, d’un roi hébreu furieux et d’un charpentier confiant. Ainsi, ton fils naît à Bethléem. Et v’là Jérémie qui est confirmé : « d‘Egypte, j’ai rappelé mon fils » (Car lorsqu’un ange vous envoya en Egypte, tu as dû apprécier l’or des mages.) Si l’on en croît les Evangiles, et j’ai tendance à les croire, et puis elles disent si peu de choses sur toi qu’on peut espérer qu’elles le disent bien ; tu as obéi pas après pas. Visiblement en confiance. Et voilà la clef : la confiance. Impossible sinon pour toi de reconnaître Dieu dans un songe ou un ange. Tu étais déjà intime de Dieu. Ce qui a permis ton obéissance. Là encore, cher Joseph, c’est une belle leçon. Apprends-moi à faire confiance. Inutile de connaître le plan, je suis là pour poser la partie de la charpente que le Bon Dieu m’a demandé de poser.

Bien à toi, cher Joseph,

Joseph


Joseph and Mary

Lire aussi :
Une lettre à saint Joseph (1/3) : « Mon cher Joseph, quelle équipée cette naissance ! »

Tags:
confianceRois magesSaint Joseph
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