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Allôluia : et si on lançait le plus grand phoning de l’histoire ?

Téléphone portable

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Pierre Durieux - publié le 22/01/21

Pierre Durieux propose à tous les paroissiens retournés à la messe après le confinement de faire un geste auprès de ceux qui hésitent à revenir : et s’ils attendaient simplement notre appel ?

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15 à 30%. C’est le nombre de paroissiens qui n’auraient pas remis les pieds à l’église depuis les confinements, selon le quotidien La Croix. C’est énorme. Oublions ce chiffre un instant et pensons plutôt à ces visages qui nous étaient familiers. Cet homme entre deux âges derrière son pilier, tel Claudel avant sa conversion, ce couple au fond à droite qui venait avec ses deux enfants, cette grand-mère, si pieuse qu’elle te fusillait miséricordieusement du regard quand tu arrivais en retard… Et tous ceux qu’on n’a pas croisés depuis plusieurs mois. Souvenons-en, tant qu’il en est encore temps !

Ces paroissiens qui nous manquent

Que sont-ils devenus ? Peur du Covid ou du terrorisme ? Victime de l’inertie de l’immobilisme ? Passion soudaine pour KTO ou pour le Jour du Seigneur ? Les homélies y sont si réussies, n’est-ce pas ! Problème de santé, dépression, désespoir ? Difficile à dire. Une chose est sûre, ces paroissiens fantômes manquent à nos paroisses. Est-ce que nos paroisses leur manquent ? N’importe quelle institution qui aurait perdu un tiers de ses publics aurait lancé une cellule de crise, un audit, un plan de redressement. L’Église n’est pas une entreprise ? Soit ! Mais elle une Mère qui devrait s’angoisser bien davantage devant le départ et l’anorexie de tant de ses enfants.

Un coup de fil ou une visite

Et si on se donnait pour objectif d’appeler chacun un de ces paroissiens ? Personne ne peut passer 1.000 coups de fil, mais 1.000 personnes pourraient bien passer un coup de fil ! Oui, chacun d’entre nous, on contacterait un de ces paroissiens qu’on n’a pas revus depuis longtemps : un seul. Un appel téléphonique ou une visite : pour prendre des nouvelles, pour écouter d’abord. Que veut dire notre fraternité si on peut passer plusieurs mois en se passant les uns des autres si facilement ? Un appel ou une visite pour rassurer ensuite : oui, les gestes barrières sont scrupuleusement respectés dans nos églises. Un appel ou une visite pour inviter enfin : « Venez et voyez ! » La vie reprend le dessus, les messes sont célébrées, la prochaine aura lieu à telle heure, à tel endroit ! 

Que leur dire ?

Et si l’un ou l’autre vient à vous demander « De quoi je me mêle ? », vous penserez peut-être : « De ta vie éternelle » (Jn 6,53) ! Mais dites-lui surtout en quoi, pour vous, « la preuve du Pain, c’est qu’il nourrit » (Paul Claudel), en quoi la messe est, pour vous, une source et un sommet : 

« Peut-être votre santé vous empêche-t-elle désormais de nous rejoindre ? Nous pouvons au moins recueillir vos intentions de prière et les porter à l’offertoire. Peut-être quelqu’un peut-il même vous apporter l’Eucharistie. Peut-être voulez-vous que je vienne vous chercher ? Voilà : ces bancs qu’on laisse inoccupés ne sont pas vides. Ils sont pleins de vos visages, de vos personnes. Ils pèsent le poids de vos prières et de vos intentions. Ils occupent invisiblement l’espace de notre désir de vous. Nous vous attendons ! »

« Il vous attend ! »

L’Évangile enseigne que la brebis perdue justifie que l’on abandonne les 99 autres pour aller la chercher. Alors, cette fois-ci, allons-y ensemble, nous les 70 qui croyons être les fidèles du troupeau ! Appelons les 30 laissées sur le bord du chemin dans le fossé du confinement. Si mes calculs sont bons, chacune des 30 devrait recevoir au moins deux appels. Que leur dirons-nous ? « Allô-luia ! Il est vivant ! Il est vraiment déconfiné ! Il nous attend ! On se revoit quand ? Amen-toi ! »




Lire aussi :
Lettre de saint Paul aux confinés qui attendent le retour de la messe

Tags:
CovidÉgliseMesseParoisse
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