Laure de Sagazan dessine des robes de mariée voluptueuses à l'allure raffinée et légèrement nonchalante. A la fois élégantes, romantiques et couture… Comme des futures mariées un peu partout dans le monde, les Françaises en raffolent. La plus parisienne des créatrices de robes de mariées connaît un succès impressionnant. La fameuse touche française ? Peut-être, mais avec un supplément d’âme. Rencontre.
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Avant d’ouvrir sa maison de couture, Laure de Sagazan est styliste chez Bash, une petite marque en vogue devenue grande depuis. Diplômée d’une école de stylisme, rien ne prédestine la jeune lilloise à croiser l’univers du mariage… Et pourtant ! C’est alors qu’une cousine ne trouvant pas son bonheur dans les boutiques existantes lui commande sa robe de mariée. La robe de Laure a beaucoup de succès, d’ailleurs ce modèle existe encore (le modèle « Honoré »). Ensuite, les choses vont aller très vite. Des amies et des amies d’amies lui demandent des robes pour leur mariage.
Aidée par son mari, Édouard, consultant en finances à l’époque, Laure décide en 2011 de lancer sa marque avec le pari de valoriser à la fois la création avec des collections sur-mesure à l’ancienne, et de proposer une nouvelle vision de la mariée. Elle n’a que 25 ans ! Plusieurs collections plus tard, c’est avec la même ferveur que l’histoire continue… Chineuse passionnée, amoureuse d’une époque révolue où la créativité, l’artisanat et le savoir-faire sont sublimés, il aura suffi de quelques créations pour que l’essentiel de son style s’affirme. Laure de Sagazan impose des allures sobres, floues, dont l’élégance est soulignée de poésie. La subtilité est de rigueur, portée par les détails et les finitions. Le flirt du retro joue à merveille avec l’air du temps. Conseils et confidences.
Aleteia : Comment réalisez-vous une robe de mariée ? Laure de Sagazan : Tout au long de l’année je glane des photos de robes, d’allures, de détails… Un rien peut m’interpeller et devenir une robe. Alors, j’emmagasine plein de choses qui me touchent. Ainsi, quand j’entre en phase de conception de la collection, généralement fin septembre, j’ai cette banque de données d’images prête à m’aiguiller. Tout peut m’inspirer : un livre dont la description d’une robe éveille mon esprit, un tableau, mais aussi une série comme récemment “Le jeu de la dame” ou “The Crown” avec de beaux costumes du début XIXème, ou encore un détail d’une robe des années folles. J’ai toujours été une amoureuse du vieux linge. J’ai la chance d’avoir une grand-mère aux armoires remplies de tissus, d’anciennes pièces brodées. Ce genre de vêtements m’a toujours touché. Puis il y a aussi le cinéma, c’est toujours intéressant quel que soit l’époque. Enfin, même l’allure d’une fille croisée en bas de chez moi peut aboutir à une création…
Justement, qu’est-ce qu’avoir de l’allure ?
C’est avoir quelque chose d’élégant, quelque chose d’unique qui dénote et qui dure dans le temps. Une silhouette, un port de tête, un mouvement… Ma grand-mère n’était pas à la mode, mais elle avait une allure folle.
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