Les premiers chênes qui serviront à construire l’ossature en bois de la nouvelle flèche de Notre-Dame de Paris, sur le modèle de celle de Viollet-le-Duc, viennent d’être sélectionnés ce vendredi 5 mars a annoncé l’Établissement public chargé de la restauration de la cathédrale. Depuis plusieurs semaines, des repérages avaient déjà été lancés dans des forêts de Normandie.
Cette sélection minutieuse s’est faite en présence des architectes en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve et Rémi Fromont, de Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, du général Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public, de Bertrand Munch, directeur général, Office national des forêts (ONF), de Michel Druilhe, président de France Bois Forêt, et de la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Celle-ci a d’ailleurs manifesté son enthousiasme sur son compte Twitter en déclarant : “Après la phase de sécurisation, l’opération de restauration de Notre-Dame de Paris commence aujourd’hui !”.
Après la phase de sécurisation, l’opération de restauration de Notre-Dame de Paris commence aujourd’hui!
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) March 5, 2021
Avec @J_Denormandie nous avons lancé la sélection, en forêt de Bercé dans la Sarthe, des chênes qui serviront à la réédification de la flèche détruite de la cathédrale. pic.twitter.com/sNrNNt2CSs
La reconstruction de la flèche de Viollet-le-Duc va nécessiter à elle seule environ 1.000 chênes. Leur identification, dans le cadre de la gestion durable des forêts, s’est déroulée de janvier à fin février afin qu’ils puissent être récoltés d’ici fin mars avant leur montée en sève. Les bois seront ensuite entreposés entre 12 et 18 mois pour atteindre un taux d’humidité de moins de 30%.
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Si tous les chênes n’ont pas encore été sélectionnés, les premiers impressionnent par leurs dimensions ! Huit font plus d’un mètre de diamètre et plus de vingt mètres de grume. Des dimensions qui s’expliquent par la courbure spécifique nécessaire à certaines pièces de la flèche. Les chênes seront issus pour moitié des forêts publiques – domaniales et communales –, l’autre moitié proviendra des forêts privées. D’autres chênes, proposés par des donateurs étrangers, viendront compléter les chênes français, notamment pour la restauration de la charpente.
« La sélection de ces premiers chênes est une étape importante sur le chemin de la renaissance de la cathédrale. Je remercie très chaleureusement l’ensemble des acteurs de la filière forêt-bois de leur soutien déterminant. Ce remarquable élan de générosité témoigne une nouvelle fois de l’attachement si profond des Français et du monde entier pour la cathédrale Notre-Dame de Paris », a déclaré le général d’armée Jean-Louis Georgelin à l’issue de la visite.
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