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Ils ont entre 21 et 23 ans, ils sont amis, passionnés de chants et ont un désir profond de témoigner du Christ. À l’origine de cette aventure ? Paul Lebaillif, aujourd’hui chef de ce tout jeune chœur de dix personnes formé il y a un an lors du premier confinement. Sans instrument, par la seule force de leurs voix, ils ont décidé de former un chœur pour témoigner des bienfaits de Dieu dans leur vie.
« L’amitié est au centre de la formation de notre chœur. Celle-ci est née sous le regard de Dieu, et parfois depuis très longtemps. Nous avions un vrai désir d’évangéliser tous ensemble », raconte Paul Lebaillif à Aleteia. Des mots qui ne sont pas sans rappeler le Psaume 32 : « Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis ! » Musiciens autodidactes, aucun des membres n’a une formation très poussée en musique mais chacun apporte ses talents. Si certains sont bons en solfège, d’autres excellent dans l’art du chant. Quant à Paul, c’est lui qui a composé la plupart des mélodies qui sont ensuite retravaillées par tout le groupe dans un vrai esprit fraternel. Grâce aux forces de chacun, le jeune chœur propose aujourd’hui un ensemble de quatorze chants polyphoniques inspirés du grégorien et chantés a capella. « Il y a quelque chose de très puissant à se servir de sa voix comme unique instrument », témoigne Paul qui a découvert la beauté du chant polyphonique. C’est soi-même qu’on exprime quand on chante. Il y a quelque chose de très intime et spirituellement fort. »
Si leur style n’est pas sans rappeler des groupes comme Deis Amoris Cantores ou bien encore Theou Charisma, né en 2017, pas question pour eux d’être une pâle copie des autres groupes chrétiens. « Notre chœur se fonde sur quatre piliers importants », explique Paul. « L’évangélisation, l’amitié, la beauté du chant a cappella mais aussi notre lien avec les abbayes ». Et c’est là toute la force de ce groupe qui s’est mis en relation avec quatre abbayes chères à leur cœur dans un esprit collaboratif. « Nous voulions mettre en valeur quatre communautés monastiques où notre foi a grandi. » Il s’agit des bénédictins de l’abbaye de Saint-Wandrille (Seine-Maritime), de Notre-Dame de Fontgombault (Indre), des chanoinesses de la Mère de Dieu à Azille (Aude) et des cisterciennes de l’abbaye Sainte-Marie de Boulaur (Gers). Pour l’occasion, chaque communauté a participé à la rédaction de méditations qui seront proposées avec le CD et l’intégralité des bénéfices sera reversée aux abbayes.
« Nous espérons que nos chants toucheront un public plus large que la communauté chrétienne », explique Paul. Écrits à partir des textes de l’Évangile, de la Tradition ou inspirés des grands saints tels saint Augustin ou Elisabeth de la Trinité, les chants se veulent un témoignage de la rencontre avec Dieu. Garder la Parole pour la méditer et la retransmettre par le chant, voilà tout l’objectif du petit groupe qui a naturellement choisi de se faire baptiser « Custodiae » (« garder » en latin). Si l’album n’est pas encore sorti, un extrait tourné à l’abbaye de Saint-Wandrille est cependant disponible sur la page Facebook. L’album, qui sera enregistré vers la Pentecôte, doit sortir avant la fin de l’année.
