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De Verdelais en passant par Lourdes ou Rocamadour, la fête de l’Assomption rassemble traditionnellement de nombreux pèlerins. Cette année ne devrait pas faire exception. Si les fidèles reprennent progressivement leur pèlerinage, tout ne peut plus être comme avant. Distanciation sociale et parfois pass sanitaire s’invitent dans leurs exercices de piété.
Le décret qui étend l’utilisation du pass sanitaire depuis le 21 juillet ainsi que la loi relative à la gestion de crise qui doit encore être promulguée au mois d’août occupent les esprits. Si bien que l’organisation des processions pour le 15 août est devenu un casse-tête. « Mesures difficilement transposables au réel, normes changeantes… », les interrogations sont nombreuses du côté des sanctuaires. À quelques semaines de la solennité de l’Assomption, l’organisation des processions démarrent avec de nombreuses inconnues. Certains sanctuaires évitant de communiquer autour de l’évènement dans la peur de tout annuler à la dernière minute.
Entre incertitudes et préparatifs
À Lourdes, un cortège de bougies illuminera bien l’esplanade de la basilique Notre-Dame du Rosaire. Les fidèles du pèlerinage national seront masqués pour suivre la statue de la Vierge Marie. Pour les recevoir dans les meilleurs conditions, les responsables du sanctuaire et l’Agence régional de santé travaillent déjà pour discerner les conséquences concrètes de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire. En Normandie, la vigilance est aussi de mise car la fête sera double à Lisieux. Le sanctuaire célèbrera le centenaire de la déclaration des vertus héroïques de sainte Thérèse. Il accueillera donc deux processions, une le 14 et l’autre, le jour de l’Assomption.
À Montligeon, dans le Perche, la procession du 14 août est ouverte à tous dans le respect des conditions d’accès au sanctuaire. Si tout le monde peut s’y joindre, les pèlerins qui résideront à l’hôtellerie devront prévoir un pass sanitaire pour leur hébergement.
Le lendemain, dimanche 15 août, à 10h30, une autre procession s’élancera du parvis de la basilique Notre-Dame de Verdelais (Gironde). « Pour le moment, le pass sanitaire n’est pas à l’ordre du jour pour y prendre part », explique-t-on à Aleteia. Cependant, on reconnaît le climat d’incertitude avec lequel les organisateurs doivent composer : « On navigue à vue. »
Un constat que rejoignent également les organisateurs de processions au sein des diocèses comme celui dont dépend la cathédrale Notre-Dame du Puy. « À 15h, la procession débutera avec une statue de la Vierge noire et une de saint Joseph. On célèbre d’ailleurs les 60 ans de son couronnement », se réjouit le recteur.
« Compte tenu de toute la difficulté d’un itinéraire, nous sommes en lien avec la préfecture et la mairie. Certains voudront marcher en procession, d’autres n’oseront peut-être pas suivre et se mettront sur les côtés dans la rue », détaille-t-il. « Nous ne savons pas comment ça se déroulera ». Une seule constante pour le moment : le port du masque et le respect des consignes de distanciation.
