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De retour de Lourdes, j’ai posé sur ma table de travail cette image de l’enfant qui, désormais, accueille tout visiteur devant l’hémicycle de l’Assemblée plénière des évêques de France. À la suite d’Éric, évêque de l’Église catholique, moi, baptisé, laïc, je regarde cette larme de pierre qui coule à jamais sur le visage de cet enfant — tête blonde à nous confiée — et dont le regard souillé exprime une insondable tristesse. Comme il est exigeant ce regard d’un angelot à la pureté profanée !
Enfant ! Fils d’homme, promesse d’avenir, rayonnant de joie depuis ta naissance,
en un instant tu es passé du sourire aux larmes.
La larme de ta joue est devenue cicatrice.
Toute insouciance a disparu.
Maturité de celui qui a subi les pires atrocités.
Ton sourire a quitté ton visage et tes lèvres désormais expriment le dégoût.
Tes sourcils se crispent et tout ton être nous dit : « Souviens-toi ! »
Alors courbé au pied de la croix à la suite d’Éric, je veux te promettre, petit enfant, mon fils, mon neveu, mon frère, que mon engagement n’a qu’un seul but : pouvoir te regarder dans les yeux à chaque fois que je reviendrai à Lourdes ou que les évêques entreront dans l’hémicycle, afin de demander à Dieu de placer au-dessus de ta tête – en signe de protection et de réparation — une auréole d’or.