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« Chez les Schmitthaeusler, la mission est une affaire de famille »

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Famille Schmitthaeusler

Christine et Roland Schmitthaeusler.

Raphaëlle Coquebert - publié le 05/12/21

Une famille comme celle-là, l’Église en redemande ! Plus de trente années de diaconat pour le père, presque autant de catéchisme pour la mère et un fils évêque qui déplace des montagnes au service de l'Église cambodgienne… Qu’est-ce qui fait courir les Schmitthaeusler ?

Il n’a pourtant pas toujours été une grenouille de bénitier, Roland. Du haut de ses 78 ans, il revisite son histoire : « J’ai baigné dans la foi chrétienne, en famille et à l’école car en Alsace-Moselle, où je suis né, le Concordat de 1802 régit encore les relations entre État et Églises. Mais entre 15 et 25 ans, je ne croyais plus qu’en la science, j’ai lâché la pratique. » Il y revient sous l’influence de sa femme, Christine, qui l’entraîne à un rassemblement Mariapolis [initiative du mouvement des Focolari] : « Grâce aux témoignages proposés, j’ai mesuré combien l’ Évangile est une Parole incarnée. Le climat de joie et de fraternité a fait le reste ! »

Des engagements dans la durée

Dès lors, il ambitionne d’être à son tour témoin de l’Évangile. Engagé dans un cercle de réflexion paroissial sur les médias, puis aux Scouts de France, il est interpellé aux débuts des années 1980 par l’aumônier de ces derniers qui lui glisse : « Je te verrais bien diacre… « . Il est ordonné à Strasbourg, six ans plus tard, à 43 ans. « Ce qui m’a le plus nourri, témoigne-t-il, c’est l’éveil à la foi. Les jeunes enfants ont de ces réflexions lumineuses ! Ce sont des théologiens accomplis. » Aujourd’hui diacre émérite, il assure n’avoir été qu’ »un modeste serviteur de la Parole ».

Sa femme, Christine, ne cache pas son admiration pour celui dont elle partage la vie depuis 52 ans : « Être l’épouse d’un diacre n’est pas sans contrainte. Mais j’étais fière de le voir se donner ainsi à d’autres. » De son côté, c’est en s’impliquant durant trois décennies dans la catéchèse (chez elle, en paroisse et en école) qu’elle a « trouvé sa joie », malgré une expérience douloureuse « avec des enfants ingérables » : « J’ai voulu que tous ces jeunes sachent que l’on n’est pas seul au monde. Un père et une mère célestes veillent sur nous. »

Une vraie proximité avec leur fils prêtre

Avec ses propres enfants – trois garçons et une fille nés entre 1970 et 1987 -, elle a surtout voulu prêcher par l’exemple : « Nos enfants ne nous appartiennent pas. L’important est qu’ils deviennent des adultes capables d’exercer leur liberté. » Quand cette liberté suscite chez leur aîné le désir d’être prêtre, Christine se réjouit : « À 3 ans, il se signait en entendant sonner les cloches de l’église pour les enterrements ! J’ai toujours su qu’il choisirait la vocation religieuse. Roland, qui lui racontait des épisodes de la Bible, ne s’est pas davantage étonné. »

Prêtre des Missions Étrangères de Paris depuis 1998, Olivier est désormais vicaire apostolique de Phnom Penh, où il multiplie les initiatives pour relever la foi catholique durement éprouvée par le régime Khmer rouge : « Quand il a été nommé au Cambodge en 1998, confesse Roland, nous étions noués par la peur : le pays portait encore les stigmates de la dictature… Mais sa joie à lui a supplanté nos appréhensions. Très attentionné, il nous donne des nouvelles régulières. L’énergie qu’il déploie dans sa mission nous épate ! » « Une famille formidable », ces Schmitthaeusler !

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