La voix qui s’élève de la chaire de Notre-Dame ne résonne pas seulement chez les fidèles parisiens. L’essayiste Jean Duchesne rappelle qu'elle peut illustrer la pertinence de la foi bien au-delà des affaires ecclésiastiques.
Depuis que le Pape a accepté, le 2 décembre dernier, la démission de Mgr Aupetit, Paris attend un nouvel archevêque. Mgr Pontier, émérite de Marseille et ancien président de la Conférence épiscopale, assume provisoirement la charge, en tant qu’administrateur apostolique, comme il l’a fait de janvier à juillet 2021 en Avignon, entre la retraite du titulaire, atteint par la limite d’âge, et l’arrivée du successeur. C’est donc un homme expérimenté et éprouvé qui assure l’intérim en gérant l’immédiat. Mais pour combien de temps ? Et qui sera désigné pour devenir le cent quarante-deuxième pasteur du diocèse de Paris ?
Il est bien sûr aussi vain que stupide de se livrer au petit jeu des pronostics. Il n’y a pas de candidat et encore moins de campagne d’un parti ou lobby en faveur de tel ou tel. Malgré la notoriété liée à l’emploi, ce n’est ni de la politique, ni du business, ni du culturel associatif. Il faut dire qu’un tel job est nettement moins enviable que celui de président, patron ou célébrité dans la catégorie people. En effet, nul ne peut par avance, sans susciter l’incrédulité aussi bien hors de l’Église que de l’intérieur, être réputé et encore moins se déclarer de taille à relever tous les défis, avec un programme inspirant une adhésion populaire.