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Elle sera canonisée aux côtés de Charles de Foucauld. Religieuse du diocèse de Viviers en Ardèche, Marie Rivier fonda les Sœurs de la Présentation de Marie au temps de la Révolution française, alors que nombre d’ordres monastiques étaient dissous et les religieux dispersés. Enfant très vive, elle fut victime d’une chute à l’âge de 16 mois, qui la laissa gravement handicapée. « Si tu me guéris, je t’amènerai des enfants, je leur ferai l’école », promit-elle à la Sainte Vierge. Exaucée, elle tiendra parole et se dédiera avec sa congrégation à l’éducation des enfants et des jeunes, spécialement des plus pauvres et délaissés.
« La bonne semence que vous jetez dans leur cœur profitera en son temps, j’en ai l’expérience… Ayez donc bon courage », répétait-elle à ses sœurs. Elle créa de nombreuses écoles de campagne et anima des missions et des retraites spirituelles. Morte à l’âge de 69 ans, elle a été béatifiée par Jean Paul II le 23 mai 1982. L’Église a reconnu un miracle dû à son intercession le 13 décembre dernier. Il s’agit de la guérison intra-utérine d’un bébé souffrant de graves pathologies.
Trois Français bientôt inscrits au calendrier des saints
Le Pape a désigné lors de ce consistoire la canonisation de deux autres bienheureux : le prêtre néerlandais Titus Brandsma (1881-1942), journaliste martyr du nazisme, et l’italienne Sœur Marie de Jésus (1852-1923).
Ces trois futurs saints s’ajoutent à la liste des sept autres qui doivent aussi être canonisés ce jour-là. Les sept autres bienheureux qui seront canonisés – et dont l’annonce avait été faite le 9 novembre dernier – sont les Français Charles de Foucauld (1858-1916) et César de Bus (1544-1607), les Italiens Louis Marie Palazzolo (1827-1886), Justin Russolillo (1891-1955), Marie François Rubatto (1844-1904) et Maria Domenica Mantovani (1862-1934) et le laïc martyr indien Lazare Devasahayam Pillai (1712-1752).
Au total, trois Français seront donc inscrits au calendrier des saints lors de cette première cérémonie de canonisation depuis la pandémie de Covid.
