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Le synode sur la synodalité, une nouvelle dimension pour un nouveau souffle

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Pascal Deloche / GODONG

Temps de louange à Paray le Monial.

Valdemar de Vaux - publié le 16/08/22

Si les fidèles ont surtout fêté l’Assomption de Marie lundi 15 août 2022, cette date marque aussi le début d’une nouvelle phase du synode. Désormais, la synodalité devra être évoquée au niveau continental. Retour sur la phase nationale qui, tout autour du monde, a suscité des questions, mais aussi le désir de vivre en Église différemment.

Au cœur du mois d’août et alors que les fidèles du monde entier se sont tournés vers Marie en sa fête de l’Assomption, c’est une date qui est un peu passée sous les radars. Pourtant, elle est également importante pour la vie de l’Église aujourd’hui. Le 15 août 2022, le synode sur la synodalité est entré dans sa dimension continentale.

Le 29 octobre 2021, seulement deux semaines après le lancement officiel d’un synode qui court jusqu’à l’automne 2023, le Saint-Siège annonçait le prolongement des phases diocésaine et nationale. Chaque pays, après avoir collecté les remontées de tous les diocèses qui le composent, a dû ce lundi 15 août, fête de l’Assomption, rendre sa copie. Les fidèles de tous les pays du monde où se trouvent des catholiques ont ainsi pu, aidés de l’Esprit saint, s’exprimer sur l’Église, entre joies, souffrances et difficultés. 

Désormais, le Secrétariat du synode, à Rome, doit produire un Intrumentum laboris (littéralement « instrument de travail ») pour faciliter les discussions qui vont commencer à l’échelle continentale. Jusqu’en mars, les différents continents vont ainsi reprendre les trois thèmes proposés par Rome : communion, participation, mission. Leurs conclusions serviront à un deuxième Instrumentum laboris qui sera le point de départ de l’Assemblée synodale d’octobre 2023.

En France, le synode a été à la fois vécu comme une expérience à poursuivre parce qu’elle suscite la joie, et le reflet de divisions, sur la vision de l’Église mais aussi entre générations, puisque les jeunes jusqu’à 40 ans n’ont que très peu participé. Si certains se demandent quelle est la finalité du processus, dont le flou en a découragé plus d’un, Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes chargé par la Conférence des Évêques de France du synode, rappelle : « Le pape François n’attend pas non plus de nous la production de documents avec une multitude de choses à faire, mais que nous progressions dans notre façon d’être chrétiens ensemble : une Église plus synodale pour mieux témoigner de l’amour de Dieu au monde. »

Une expérience vécue dans l’Église universelle

Cette expérience a d’ailleurs été vécue dans l’Église universelle, de la République Tchèque à la Centrafrique, en passant par Jérusalem et les États-Unis. À Prague, par exemple, les évêques se réjouissent d’une forte participation : 2.312 groupes se sont constitués, dans un pays de 11 millions d’habitants où seulement 5% assiste régulièrement à un office religieux, quelle que soit sa foi. « Dans tous ces petits groupes », explique sœur Klára Malinaková, de la congrégation de l’Enfant-Jésus de Prague, « dans les paroisses et dans les communautés, tous se sentent désormais plus présents et, surtout, plus conscients de leur propre coresponsabilité dans la conduite de la vie ecclésiale. » Les fidèles tchèques ont « le désir que l’Église devienne plus compréhensible, plus humaine, plus apte à recevoir les suggestions de la base, et surtout plus attentive aux besoins réels du monde. »

À Sao Paulo, Edson Silva, fonctionnaire de cette ville du Brésil, parle d’une « dynamique fertile » au moment où se termine la phase diocésaine. Une dynamique qui appelle à se poursuivre. Une perspective que la collecte espagnole, longue de vingt pages, met en exergue en parlant de l’urgence de « croître en synodalité ». Comme celui de la France, ce document que l’Espagne envoie à Rome comme contribution des fidèles catholiques à la réflexion sur la synodalité insiste sur la participation, et la nécessité de revoir les relations entre clercs et laïcs.

Le processus synodal a permis aussi à notre Église d’être plus sensible au mal-être profond des faibles, des petits et des marginalisés.

Des thèmes qui seront revenus aussi en Centrafrique, à côté de la nécessité de se tourner vers les plus fragiles et les exclus, notamment « les polygames », ou tous ceux qui vivent dans des « situations irrégulières », car« le processus synodal a permis aussi à notre Église d’être plus sensible au mal-être profond des faibles, des petits et des marginalisés. » Contrairement aux préoccupations françaises en revanche, les évêques centrafricains notent l’importance dans les retours des fidèles des thèmes du dialogue interreligieux et de l’œcuménisme, qui « ont un avenir très prometteur ». 

Ayant reçu plusieurs retours des conférences épiscopales, le Secrétariat du synode à Rome s’est réjoui de la joie vécue, mais a aussi noté l’absence récurrente des jeunes générations, pourtant avenir de l’Église. Fort de cette constatation, le Saint-Siège a lancé en juillet une sorte de campagne pour investir le continent numérique, plébiscité par les plus jeunes. Un questionnaire en ligne, d’origine espagnol, a ainsi été diffusé et relayé par les influenceurs catholiques de différents pays. Un moyen de rendre le synode plus synodal.

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