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La comparaison entre petits-enfants, un piège sournois

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Yuganov Konstantin | Shutterstock

Caroline Moulinet - publié le 20/08/22

Sans aller jusqu'à pointer du doigt le petit-enfant le plus peureux ou le moins serviable, les grands-parents utilisent parfois la comparaison pour faire l'éloge de certains petits-enfants. Comment manier la comparaison à bon escient ?

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La première définition que donne le dictionnaire Larousse au mot « comparer » est « mettre en parallèle des choses, des personnes pour faire apparaître des similitudes ». Cette définition ne semble pas, a priori, porter préjudice aux petits-enfants qui seraient l’objet de comparaison. Pourtant le premier synonyme proposé par le dictionnaire est le mot « confronter ». Si « comparaison » est synonyme de « confrontation », qu’en est-il de l’unité de la famille ?

Françoise se souvient : « Je me rappelle avoir fustigé l’un de mes petits-enfants que je trouvais très peureux alors que ses cousins et sœurs grimpaient sans souci sur les colonnes de Buren. Je me suis rendue compte que j’y avais été un peu fort et il a dit à sa cousine que je ne l’aimais pas. Cela m’a fait beaucoup réfléchir. » Ce petit-enfant jugé « peureux » en comparaison des autres petits-enfants a sauté à la conclusion qu’il n’était pas aimé. Jeter un voile pudique sur le comportement de ce petit-enfant pour faire l’éloge de l’audace d’un autre aurait-il été plus profitable ?

Les comparaisons entre les petits-enfants peuvent donner l’impression que les grands-parents attribuent des étiquettes, et ces étiquettes risquent d’empêcher les jeunes d’évoluer. Les « comparaisons négatives » peuvent créer des freins : un enfant pointé du doigt comme étant peureux osera-t-il essayer de sauter du haut d’un grand rocher ? Quant aux « comparaisons positives », elles peuvent ériger des barrières inutiles : si tel cousin est le meilleur pâtissier en herbe des petits-enfants, est-ce qu’un autre va se risquer à tenter sa chance en cuisine ? L’usage de superlatifs – le plus courageux, le plus serviable – ne risque-t-il pas de tenter le petit-enfant concerné de se considérer supérieur à ses cousins et cousines ?

Comparer avec sagesse et poésie

La comparaison est donc un terrain qui demande sagesse et prudence de la part des grands-parents. Marie-Anne raconte qu’elle prie le Seigneur pour lui demander d’élargir son cœur de grand-mère et ainsi accueillir chaque petit-enfant comme un être unique, dès sa naissance : « Nous avons une certaine habitude des nouveau-nés avec quatre venus au monde rien que cette année. Mon désir est d’accueillir le 19ème petit-enfant qui va naître prochainement comme le miracle d’une vie nouvelle. »

Si les grands-parents utilisent la comparaison comme on le ferait en poésie, alors ils se font relais du Père qui aime chaque être comme la merveille qu’Il a créée.

La dernière définition proposée par le Larousse pour le mot comparer est « mettre des personnes ou des choses en parallèle, établir un rapprochement, une comparaison entre elles pour expliciter sa pensée, son appréciation. » La comparaison peut donc être un moyen d’exprimer son appréciation : cette petite fille fraîche comme une rose après une bonne nuit de sommeil, ce petit garçon rapide comme l’éclair en réponse à la demande des grands-parents de prendre sa douche rapidement pour venir dîner. Si les grands-parents utilisent la comparaison comme on le ferait en poésie, pour exprimer la spécificité de chacun de leurs petits-enfants, alors ils se font relais du Père qui aime chaque être comme la merveille qu’Il a créée et qui fait chanter le psalmiste « Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis » (Ps 138).

Tags:
ÉducationFamillegrands-parents
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