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Scoutisme : ces couples qui s’engagent pour faire grandir les jeunes

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Aurelie et Amaury Vernier.

Marthe Taillée - publié le 03/09/22 - mis à jour le 03/08/23

Chez les Scouts unitaires de France, la responsabilité du groupe se prend en couple. En quoi consiste cette mission ? Comment concilier cet engagement avec la vie de famille et la vie professionnelle ? À travers le témoignage de trois couples, zoom sur les contraintes mais aussi les joies insoupçonnées de cette aventure.

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Vie de famille, travail, engagements divers : pendant trois ans, les couples chefs de groupe mettent un peu leur quotidien entre parenthèses, pour se mettre au service des Scouts unitaires de France. Né en 1971, ce mouvement d’éducation catholique a pour but d’aider les enfants à devenir des adultes épanouis et responsables. Un « groupe » comprend environ 140 jeunes de 8 à 23 ans, répartis en six unités non-mixtes : la ronde, la meute, la compagnie, la troupe, le feu et le clan.

Recrutement et accompagnement des chefs d’unités, logistique, relation avec les familles, souci de la progression humaine et spirituelle des jeunes… La charge d’un groupe requiert une grande disponibilité. Ainsi, Béatrice et Marc Allard, chefs du groupe Saint Jean-Baptiste de Nantes de 2010 à 2013, ont dû renoncer pendant trois ans à leur responsabilité paroissiale de préparation au mariage pour se consacrer pleinement à leur mission. De leur côté, Aurélie et Amaury Vernier, quadragénaires lillois arrivant cet été au terme de leur mandat, ont ouvert les portes de leur maison dès qu’il y avait besoin, pour accueillir les chefs d’unité du groupe Père Jacques Sevin, 1ére vallée de la Lys. 

Alors comment gérer un tel engagement, notamment en famille ? « Nous avons demandé l’avis à chacun de nos quatre enfants avant de nous engager », se souviennent Béatrice et Marc. Quant à Aurélie et Amaury, ils sont dû « instaurer certaines règles », comme le fait de « s’interdire de parler de leur mission à table ». Des astuces bien utiles pour parvenir à tout mener de front. Mais pour quel résultat !

Joies insoupçonnées

L’engagement comme chef de groupe est source de grandes satisfactions, comme la gratitude d’un parent lorsqu’un jeune revient enchanté d’une activité, ou « la spontanéité des plus petits qui se réjouissent de pas grand-chose », apprécie Amaury.

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Joie aussi d’accompagner les chefs d’unité dans leur responsabilité (relations avec une famille, progression d’un scout ou d’une jeannette, choix d’un lieu de camp…). Des liens profonds et durables se tissent parfois avec ces jeunes chefs et cheftaines qui arrivent à l’âge des grands choix de vie : mission à l’étranger, premier emploi, fiançailles ou vie religieuse. Ainsi, Béatrice et Marc ont été invités à l’ordination sacerdotale d’un ancien assistant chef de troupe. « On sentait que la foi bouillonnait en lui », s’émerveillent-ils. « Nous avons été très touchés par les chefs qui se confiaient sur leur vocation », se remémorent de leur côté Aurélie et Amaury. « Beaucoup d’entre eux nous impressionnent par leur foi, c’est plein d’espérance ! » 

Une confiance toujours renouvelée 

Un émerveillement gratifiant pour les « CG » (chefs de groupe) qui ont la « charge d’âme » des jeunes encadrants. « Les chefs de groupe ont le souci de faire grandir les chefs, qui eux-mêmes s’occupent des jeunes. C’est un effet de ruissellement », résument Benjamin et Isabelle Dubourg, anciens chefs de groupe à Angers et aujourd’hui délégués de la région Pays de Loire. « On sait qu’à 20 ans, cela peut être compliqué de savoir dire non ou d’assumer une parole donnée. Les chefs de groupe doivent donc avoir un œil vigilant sur cela ». 

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Un œil vigilant et surtout une confiance sans cesse renouvelée envers eux : c’est la clé de voûte de l’engagement des chefs de groupe, qui bénéficient d’une solide formation par le mouvement. 

Mais faire confiance, pas facile ! Comment dormir sur ses deux oreilles quand on a la responsabilité juridique de trente adolescents partis en camp pour dix-sept jours, alors que le chef est âgé d’à peine 22 ans ? Comment faire confiance quand une cheftaine a du mal à gérer les liens avec les familles ou qu’un chef de patrouille ne prend pas bien la mesure de sa charge ?

Une aventure à deux, sous le regard de Dieu

Le secret ? Un accompagnement bienveillant et une présence fidèle auprès de chacun toute l’année. Un investissement auprès des jeunes qui s’avère d’autant plus fécond qu’il est vécu à deux, sous le regard de Dieu. Découverte de qualités chez l’autre, difficultés surmontées ensemble, foi renouvelée… L’aventure de chef de groupe devient alors une formidable occasion de renforcer son couple !

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Tags:
CoupleScoutisme
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