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Samuel Adams, le très chrétien Père fondateur des États-Unis

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Samuel Adams par John Singleton Copley (1772)

Augustin Talbourdel - publié le 26/09/22

Il y a trois cents ans, le 27 septembre 1722, naissait Samuel Adams, l’un des Pères fondateurs des États-Unis aux côtés de Benjamin Franklin et de George Washington. Gouverneur du Massachusetts à l’époque où l’Amérique était encore colonie de l’Empire britannique, Samuel Adams a œuvré pour l’indépendance des États-Unis (1765-1783) au nom de la liberté, le "don le plus précieux que le Ciel ait fait à l’homme".

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Nombreux sont les hommes politiques qui, tout au long de l’histoire des États-Unis, ont invoqué le nom de Dieu sur les estrades du Congrès américain. Peu l’ont cependant fait avec autant de passion que Samuel Adams. Issu d’une des grandes familles puritaines installées en Nouvelle-Angleterre en 1630, Samuel Adams reçoit une éducation rigoureuse selon le modèle puritain, cette branche du calvinisme qui exige un retour radical à la Réforme protestante purifiée de tout lien avec le catholicisme romain.

Collecteur d’impôts puis journaliste, il ne tarde pas à se faire connaître comme agitateur public talentueux. En 1765, lorsque le roi George III promulgue la loi sur le timbre (le célèbre Stamp Act) pour alléger les dettes britanniques, Samuel Adams, alors à la Chambre des représentants du Massachusetts, rédige une série de « résolutions anti-taxes ». Il n’hésite pas à y invoquer Dieu, estimant que les « droits essentiels de la Constitution britannique du gouvernement » étant « fondés sur la loi de Dieu et de la nature », « aucune loi de la société ne peut, conformément à [cette loi] », retirer ces droits.

Un acteur majeur de la révolution américaine

En 1773 a lieu ce qui deviendra l’un des événements majeurs de la révolution américaine : la Boston Tea Party. À la fin de cette même année, le gouvernement britannique adopte une loi qui accorde à la Compagnie des Indes orientales un allégement fiscal sur le thé. Les marchands coloniaux s’estiment spoliés. Aussi, lorsque trois navires chargés de thé arrivent dans le port de Boston, capitale du Massachusetts, une foule refuse que le chargement soit débarqué. Le 16 décembre 1773, les « Fils de la liberté », groupe de patriotes américains mené par Adams, jettent les 342 coffres de thé par-dessus bord.

Le 4 juillet 1776, Samuel Adams signe la célèbre Déclaration d’indépendance dont le contenu rappelle ses propres combats dans le Massachusetts, lui qui répétait que tous les hommes « sont dotés par leur créateur de certains droits inaliénables », conformes aux « lois de la nature et du Dieu de la nature » et notamment le droit à la liberté, ce « don de Dieu tout-puissant ». De même, la constitution de l’État du Massachusetts à laquelle Adams travaille en 1780, servira de modèle pour la Constitution fédérale, adoptée en 1787.

Le dernier des puritains

Principal artisan de l’indépendance et leader de la révolution américaine (1765-1783), Samuel Adams est surtout l’homme qui a fait des États-Unis un pays intimement lié à Dieu.

Son cousin, John Adams, deuxième président des États-Unis, disait de lui qu’il était un homme « de piété réelle et professée ». Contrairement à Thomas Jefferson et d’autres Pères fondateurs qui ont plus tard inscrit la séparation distincte de l’Église et de l’État dans la Constitution des États-Unis, Samuel Adams témoignait d’une foi en Dieu très explicite, ancrée dans l’Écriture et la prière quotidienne.

Dernier tenant d’un puritanisme de moins en moins populaire dans son État, il demeure l’homme politique qui a fondé la démocratie américaine sur des valeurs chrétiennes, en particulier la liberté.

Parmi ses convictions religieuses, certaines ont profondément marqué le pays jusqu’à aujourd’hui, à commencer par l’existence d’une « Manifest destiny » (destinée manifeste) du peuple américain. Comparant souvent les révolutionnaires américains aux Israélites dans leur exode, libérés de l’esclavage en Égypte, Samuel Adams affirmait, devant le Congrès, la veille de l’indépendance : « Nous ne serons jamais abandonnés par le Ciel tant que nous nous montrerons dignes de son aide et de sa protection ».

Faire des Etats-Unis une « Sparte chrétienne »

Outre la certitude d’être soutenu par Dieu dans cet effort de conquête de la liberté, Adams nourrissait l’espoir de faire du Massachusetts et, plus généralement, des États-Unis, une « Sparte chrétienne » selon le modèle puritain et congrégationaliste. Son vœu ne sera pas accompli : la Constitution du Massachusetts de 1780 sera amendée et les gouverneurs de l’État n’auront plus à jurer être de fervents chrétiens, comme le souhaitait Adams. Dernier tenant d’un puritanisme de moins en moins populaire dans son État, il demeure l’homme politique qui a fondé la démocratie américaine sur des valeurs chrétiennes, en particulier la liberté.

Tags:
États-UnisHistoireProtestantisme
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