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Spiritualité
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Ils cultivent une relation particulière avec leur saint préféré

Therese de Lisieux

Pascal Deloche / Godong

Marzena Devoud - publié le 31/10/22

Si le Ciel est peuplé de saints, certains fidèles ne se contentent pas de les voir comme des êtres inaccessibles. Au contraire, ils cultivent une relation particulière avec leur saint préféré. Converser, prier et même… négocier avec lui transforme sensiblement leur quotidien. Confidences.

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Son attachement pour sainte Philomène, petite martyre romaine, était sans faille. Le curé d’Ars l’appelait d’ailleurs sa « chargée d’affaires ». Il déclarait n’avoir jamais rien demandé par son intermédiaire sans avoir été exaucé. « Je fais volontiers une belle place aux saints ici-bas pour qu’ils me fassent une petite place au ciel », avait-il l’habitude de dire.

Mais en quoi consiste cet attachement si particulier à un saint ? S’agit-il d’un ami, d’un guide ou, comme pour le curé d’Ars, d’un « chargé d’affaires » ? Comment définir ce lien spécial que certains catholiques cultivent avec détermination ? Faut-il vraiment avoir un intermédiaire dans son propre cheminement spirituel ?

Converser pour être coaché par Jean Paul II

Pour Claire, 42 ans, traductrice dans une maison d’édition, avoir son saint « coup de cœur », c’est pouvoir être accompagné d’un guide spirituel au quotidien. « Je ne peux pas imaginer ne pas dialoguer avec saint Jean Paul II tous les jours. J’ai sa photo des JMJ à Paris dans mon portefeuille. Elle est coincée entre celle de mes parents et celle de mes enfants. Pour moi, c’est un membre de la famille, un ami et un ‘coach’ à la fois.

A chaque fois quand j’ai un doute, un problème à résoudre dans la journée, je me demande ce que Jean Paul II me conseillerait.

A chaque fois quand j’ai un doute, un problème à résoudre dans la journée, je me demande ce qu’il me conseillerait. C’est souvent quand je prends le métro le matin pour aller au travail que je converse avec lui. Je l’imagine assis en face de moi : avec son regard si « priant et aimant » dont je me souviens parfaitement, il me dit deux petites phrases qui vont alors éclairer ma journée », confie-t-elle à Aleteia. Est-ce plus une conversion ou une prière ? Cela dépend des jours, mais c’est plus une prière à deux pour être mieux connecté avec Dieu. Finalement, il est bien introduit déjà au Ciel », ajoute-elle en riant. Mais au fond, en quoi une relation profonde peut avoir un impact sur la vie intérieure ? Qu’est-ce que celle-ci change ?

Laisser se toucher par l’extraordinaire avec Anne de Guigné

« Pour moi, cela change tout », confie Guillaume, entrepreneur et père de famille de 57 ans qui a un attachement profond à Anne de Guigné. Prier ou même simplement penser à elle chaque jour et plusieurs fois par jour, est devenu pour moi réconfortant, apaisant, joyeux… Indispensable », confie-t-il. Tout commence un jour où Guillaume tombe sur l’information de la célébration commémorant le centenaire de sa mort. « J’ai été frappé d’apprendre ainsi qu’Anne était morte le même jour que la naissance de ma mère. J’ai été encore plus impressionné quand, le soir même du 14 janvier 2022, je suis allé retrouver mes frères et ma sœur dans une église de Paris pour une messe où nous avions demandé d’avoir une intention pour notre mère… Cette même messe, dans la même église, avait été choisie par l’association des Amis d’Anne de Guigné pour commémorer le centenaire de sa mort.

J’ai l’impression qu’Anne de Guigné m’accompagne et qu’elle m’insuffle chaque jour une petite dose « d’extraordinaire ».

Depuis ce clin d’œil, Anne ne me quitte plus, je la prie tous les jours. Cette petite fille morte de maladie à l’âge de 11 ans me touche surtout pour la simplicité, la profondeur, la transparence de sa sainteté. Finalement, elle avait vécu la vie d’une petite fille « ordinaire » de façon extraordinaire. J’ai l’impression qu’elle m’accompagne dans mon quotidien « ordinaire » en m’y insufflant chaque jour une petite dose « d’extraordinaire. »

Côtoyer le Christ de plus près avec la Petite Thérèse

« L’histoire avec ma sainte patronne, Thérèse de Lisieuxn’a pas été inspirante dès le départ. J’avais peut-être 23 ans, alors étudiante un peu paumée, quand j’ai décidé de m’attaquer à L’histoire d’une âme. Je n’ai rien compris, j’étais agacée par des phrases trop illuminées écrites dans un style trop à l’eau de rose, se rappelle Anne-Fleur, enseignante dans un collège à Rennes. C’est seulement quelques années plus tard, que ma deuxième tentative de lecture de L’histoire de l’âme m’a cette fois-ci bouleversée.

Avec la petite Thérèse, j’ai compris que le Christ est une personne vivante, qui m’aime sans condition, et qu’il m’attend tout le temps.

Le contexte était particulier : mon mari avait demandé le divorce, j’étais envahie par des idées noires. Dès lors, je me suis accrochée à elle et je ne la lâche plus. Et plus je la côtoie, plus je la trouve éblouissante. Avec elle, j’ai compris que le Christ est une personne vivante, qui m’aime sans condition, et qu’il m’attend tout le temps. Vivre dans l’intimité de la Petite Thérèse, c’est être coachée de façon constante. Je ne pourrais pas m’en passer », reconnaît-elle.

Négocier dur avec saint Antoine pour la bonne cause

« Mon lien avec saint Antoine est très particulier. Nous nous connaissons très bien, trop bien même ! », confie Krystyna à Aleteia. La grand-mère de cette décoratrice d’intérieur parisienne lui répétait toujours, non sans un certain humour : N’oublie pas, saint Antoine est très attiré par l’argent.

Cela fait des années que je fais des « deals » avec saint Antoine. Il me demande à chaque fois de faire un effort.

« Vous ne comprenez pas ? Pourtant dans chaque église il y a un tronc de saint Antoine pour les pauvres. J’ai toujours su que c’était sa mission. Donc si saint Antoine sait que la personne qui lui demande de retrouver le bijou, le passeport ou les clés de la voiture, a des moyens plus importants qu’elle ne le lui déclare, il exige une somme plus importante.

Cela fait des années que je fais des deals avec lui. Une fois, j’ai perdu une broche, un cadeau de mon mari auquel je tenais beaucoup. La « négociation a été rude » jusqu’à lui proposer une somme à la hauteur, c’est-à-dire de la valeur de la broche. La nuit d’après, j’ai su dans mon rêve où elle se trouvait : le lendemain matin, quand je suis allée vérifier, elle était bien là. Finalement, poursuit Krystyna, saint Antoine me demande à chaque fois de faire un vrai effort. Une belle leçon que je reçois de lui », conclut-elle.

Ouvrir une fenêtre sur le Ciel

Pour Krystyna, Anne-Fleur comme pour Guillaume et Claire, se relier à son saint préféré, c’est toucher d’une manière ou d’une autres aux étincelles de l’invisible. C’est créer un accès plus facile à Dieu, en étant accompagné dans les moments de doutes ou d’épreuves. C’est enfin avoir des leçons et des conseils précieux face aux petits tracas de la vie quotidienne.

Et une fois que l’on prend conscience que les saints ne sont pas des anges, mais des êtres de chair et de sang avec tous les péchés et défauts imaginables, cela les rend plus proches et plus présents dans nos vies. Se relier à eux permet d’avoir une petite fenêtre ouverte sur le Ciel avec la perspective de les retrouver tous un jour.

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