Aleteia logoAleteia logoAleteia
Vendredi 19 avril |
Aleteia logo
Culture
separateurCreated with Sketch.

L’amitié du père Barth avec… Gad Elmaleh !

GAD-ELMALEH-PERE-BARTHELEMY-©-Laura-Gilli.png

Laura Gilli

Gad Elmaleh et le père Barthélémy dans "Reste un peu".

Aline Iaschine - publié le 15/11/22

Le père Barthélémy, curé de la paroisse Sainte-Cécile à Boulogne, a connu Gad Elmaleh à l’occasion de l’écriture du film “Reste un peu”. Il témoigne pour Aleteia de son amitié avec le célèbre humoriste juif séfarade.

Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia !

Je fais un don*

*avec réduction fiscale

Il n’est pas habituel de voir une amitié entre un prêtre catholique et un homme du showbiz, juif, que tout semble opposer. Et pourtant, c’est une véritable amitié qui lie le père Barthélémy au célèbre humoriste Gad Elmaleh. Tout a commencé début 2021. Gad cherchait un prêtre pour travailler sur le scénario de son nouveau film. Un ami producteur, Roberto Ciurleo, lui transmet alors les coordonnées du père Barthélémy, qu’il avait rencontré dans une paroisse de Boulogne lors d’un « dimanche des curieux ».  C’est ainsi qu’un jour le père Barth reçoit un message de manière tout à fait inattendue : Bonjour, je m’appelle Gad Elmaleh. Je suis comédien et j’aimerais bien rencontrer un prêtre

La surprise est grande. Après quelques échanges, Gad lui propose de se rencontrer dans son appartement parisien. « Quand je suis arrivé, il y avait deux scénaristes qui travaillent avec lui et qui ont assisté à nos échanges » raconte le père à Aleteia. La réunion aurait pu se terminer rapidement, mais elle durera finalement plusieurs heures. « Très vite, on a dépassé le sujet. Il m’a interrogé, je l’ai interrogé, il était curieux, j’étais curieux. Nous avons deux mondes complètement différents et en même temps, on percevait des passerelles », confie-t-il. Ce jour-là, le père découvre un Gad Emaleh passionné par la nature humaine et extrêmement curieux. Un homme d’une énorme culture générale dans nombre de domaines, comme le jazz, la littérature, le cinéma… et étonnamment aussi la spiritualité. « Il avait une très grande connaissance du monde chrétien, bien avant notre rencontre » explique le père Barthélémy.

Très touché, le père décide à son tour de lui montrer « sa maison » : Sainte-Cécile. Il organise notamment pour lui une rencontre avec des catéchumènes. Gad Elmaleh passera alors une heure et demie avec eux, en posant de nombreuses questions : Qu’est-ce que se convertir ? Comment votre famille a-t-elle vécu votre conversion ?  « C’était un échange bouleversant » se rappelle le père Barthélémy. « Puis il a assisté à la messe avec les catéchumènes. Je crois qu’il a aimé cette paroisse… par la suite, il est revenu régulièrement. » 

Gad Elmaleh, catholique ? 

Quelque temps plus tard, Gad propose au père Barth de l’accompagner à Lourdes. Ils achètent les billets d’avion et les voilà partis pour le célèbre sanctuaire marial. Un pèlerinage express de 24 heures, où le père remarquera l’attraction surprenante de l’humoriste juif pour la Vierge Marie. « À Lourdes, j’ai vu Gad prier devant la grotte […] Elle fait vraiment partie de son chemin spirituel » confie-t-il. 

Mais si d’une part Gad est comme aimanté par Marie, il n’en reste pas moins que Jésus demeure pour lui un personnage plus énigmatique.

La Vierge Marie est donc réellement une figure de la chrétienté qui l’attire, qu’il cherche et qu’il découvre. Mais si d’une part Gad est comme aimanté par Marie, il n’en reste pas moins que Jésus demeure pour lui un personnage plus énigmatique. « Aujourd’hui, il faut accepter que Gad ne se soit pas encore décidé. Ce qu’il dit c’est tout à la fois son attachement pour la culture juive — qui est pour lui extrêmement importante parce que c’est sa “langue maternelle” — et en même temps cette forme de séduction qu’exerce sur lui le catholicisme et dans lequel il a envie de se laisser porter. »

Le père Barthélémy et le film « Reste un peu »

Pour la réalisation de Reste un peu — un long-métrage personnel qui retrace son itinéraire spirituel, entre fiction et réalité – Gad Elmaleh a fait le choix de mettre en scène les véritables personnages de son histoire plutôt que de faire appel à des comédiens, et de filmer dans les lieux où il a vécu ce dont il fait le récit dans le film. C’est ainsi que le père Barthélémy figure au casting, en jouant son propre rôle, et que des scènes ont été tournées dans sa paroisse, à Sainte-Cécile : « Pourtant mon église était en pleins travaux. J’ai dit à Gad qu’il y avait beaucoup de très belles églises en région parisienne. Mais il m’a répondu qu’il avait vécu quelque chose de fort dans la mienne. Et qu’il avait envie d’être au plus proche de ce qu’il avait ressenti pour que cela transparaisse dans le film. »

Le père Barth raconte avoir trouvé passionnante la création du film : assister aux différentes étapes de l’écriture du scénario, aux journées de tournage, à la toute première version du film jusqu’au choix de la musique. Quant à son expérience devant la caméra, il dit avoir « détesté » jouer son propre rôle : « Est-ce que j’ai aimé me retrouver avec une caméra à 20 cm de ma tête ? Non ce n’était pas trop mon kiff [rires]. » Mais il confie que l’expérience était vraiment plaisante grâce au contexte très familial et sympathique. Il se dit d’ailleurs touché que des personnes en marge de l’église, « un peu aux périphéries comme dirait le pape François » puissent traiter un sujet spirituel avec une sensibilité et un langage un peu différents des nôtres et avec beaucoup de bienveillance.

Une amitié fraternelle

« Gad m’a fait découvrir le judaïsme comme je ne le connaissais pas avant, avec des rencontres magnifiques, des personnes qui ont compté et qui compte encore aujourd’hui pour moi. C’était superbe » confie le père Barthélémy à Aleteia. Un jour, Il a pu rencontrer la famille Elmaleh qui s’est montrée très affectueuse avec lui et pour qui il a en retour beaucoup d’affection et d’admiration. « J’espère avoir montré à Gad ma maison de la plus belle des façons et lui m’a montré la sienne, me permettant même de vivre Shabbat avec ses parents. » L’importance de la spiritualité et cette recherche du divin a lié d’amitié ces deux hommes que tout semblait opposer. Et pourtant, le père confie qu’aujourd’hui « Gad est vraiment devenu un frère […] dans la foi et la spiritualité » !

Tags:
AmitiéConversionGad Elmalehjudaisme
Soutenez l’aventure missionnaire qu’est Aleteia !

Vous n’avez jamais fait un don à Aleteia ?  De grâce, faites-le, maintenant.
Aleteia se doit d’être gratuit : les missionnaires ne font pas payer l’évangélisation qu’ils apportent. Grâce à cette gratuité, chaque mois 10 à 20 millions d’hommes et de femmes - majoritairement des jeunes -, visitent la cathédrale virtuelle qu’est Aleteia. Mais vous le savez, si l’entrée de nos églises n’est pas payante, c’est parce que les fidèles y donnent à la quête.

Vous aimez Aleteia ? Vous voulez être de l’aventure missionnaire qu’est Aleteia ?

Alors, sans attendre, aujourd’hui même, donnez !

*avec déduction fiscale
FR_Donation_banner.gif
Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement