Les chiffres 2021 des ressources de l’Église viennent d’être publiés par la Conférence des évêques de France (CEF) et démontrent que les fidèles continuent à soutenir leur Église, malgré les récentes crises. Ces ressources (denier, quêtes, offrandes et casuel) s’élèvent à 537 millions d’euros, soit 10% de plus qu’en 2020, (une année délicate à analyser pour cause de confinement), et 2% de plus qu’en 2019, année qui peut servir de référence. Une légère hausse donc, qui démontre la générosité et l’attachement des catholiques à leur Église, ainsi qu’une certaine résilience au vu des circonstances et des crises traversées ces derniers mois, notamment le drame des abus sexuels sur mineurs qui a ébranlé tous les fidèles.
Plus de 13.000 prêtres et 8.700 laïcs
En France, l’Église ne vit que de dons, ne recevant aucune subvention ou aides financières de l’État ou du Vatican. Elle dépend donc de la générosité des fidèles pour permettre de financer les charges quotidiennes. Dans le détail, en 2021, ces 537 millions d’euros de ressources ont ainsi servi à financer les charges de fonctionnement des paroisses et des diocèses, dont le traitement des 13.114 prêtres et les salaires de 8.700 laïcs, les charges de maintenance immobilières (églises, salles paroissiales, patronages), et les dépenses de fonctionnement et d’action pastorale (catéchèse, pèlerinages, communication).
Cependant la commission financière de la CEF rappelle que ces ressources n’ont pas couvert la totalité des charges de l’année, qui s’élèvent à 676 millions d’euros, et qu’à partir de la mi-octobre, celles-ci sont financées par des cessions d’actifs ou des legs reçus. L’année 2022 est déjà source d’inquiétude en raison de la hausse du coût de l’énergie, aussi la CEF invite de nouveau les fidèles à poursuivre leur soutien financier, rappelant que depuis 2016, le nombre de donateurs au denier de l’Église ne cesse de baisser.
Enfin, par souci de transparence et de clarté, les évêques de France ont tenu à rappeler que les dons reçus par le denier, les quêtes ou les offrandes, ne sont en aucun cas affectés au fonds de dotation SELAM, qui finance les mesures pour lutter contre la pédophilie, notamment par l’indemnisation des victimes.