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Où commence la prière ? Pas en nous. La prière commence en Dieu. Le Catéchisme de l’Église Catholique le rappelle : « Le Dieu vivant et vrai appelle inlassablement chaque personne à la rencontre mystérieuse de la prière. Cette démarche d’amour du Dieu fidèle est toujours première dans la prière, la démarche de l’homme est toujours une réponse » (CEC n° 2567).
Celui qui nous a aimés jusqu’à prendre notre humanité veut dialoguer avec nous. Celui qui nous a créés poursuit cet acte créateur d’amour en invitant chaque personne à une intimité plus profonde avec Lui, à une communication incessante.
[La prière] est le plus grand désir de Dieu, et cette communion permet l’épanouissement de l’homme.
La carmélite anglaise Ruth Burrows, maître contemporaine de prière, a écrit : « La prière est essentiellement ce que Dieu fait. Et ce que Dieu fait pour nous, c’est nous donner son Être même, dans l’amour. La prière chrétienne n’est rien d’autre qu’être présent à Dieu pour qu’Il puisse se donner à nous. L’essence de la prière, c’est toujours Dieu qui se communique à nous. Notre rôle n’est qu’une réponse. »
Un regard d’amour sur le Seigneur
En ce sens, toute prière est eucharistique. C’est une manière de s’abandonner à Dieu pour que Dieu puisse se donner. C’est le plus grand désir de Dieu, et cette communion permet l’épanouissement de l’homme. Sans ce don et cet échange surnaturels, l’homme dépérit, et sa vie perd de son éclat. C’est dire à quel point la réponse de l’homme à l’amour de Dieu — autrement dit la prière — est cruciale.
Dans Le Nuage de l’inconnaissance, l’un des plus anciens traités spirituels anglais, il est écrit : « Tu dois nourrir dans ton cœur le vif désir de Dieu. Ce désir d’amour est certainement un don de Dieu. C’est à toi de le nourrir. » Nourrir ce désir peut se faire très simplement : le frère carme Laurent de la Résurrection disait : « Je me garde en présence du Seigneur par une simple attention et un regard d’amour sur Lui. »
