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Veufs : que faire des alliances ?

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Alliances

Sebastien Desarmaux / Godong

Marzena Devoud - publié le 30/12/22

Les garder ? Les recycler ? Les porter autrement ? Que faire des alliances quand on devient veuf ou veuve ? Difficile à la mort du conjoint de trouver la meilleure façon pour qu’elles apportent une certaine consolation, voire un signe au monde extérieur. Voici trois témoignages et trois idées inspirantes.

A la mort du conjoint, les veufs, hommes ou femmes, passent par toutes les phases du deuil. Il y a d’abord l’état de choc, au cours duquel ceux qui sont confrontés au deuil de leur plus proche essaient de ne pas s’effondrer, notamment pour les autres, malgré le sentiment d’être amputé d’une part d’eux-même. Alors qu’ils vivent des émotions très fortes, le chagrin, les larmes, la colère, la peur et la tristesse, ils doivent aussi prendre de nombreuses décisions, parfois très personnelles. Comme celle qui concerne les alliances. Faut-il continuer à la porter ? Faut-il garder celle de son conjoint ? La recycler ? Exprimer son amour et sa fidélité  en la portant ? Voici quatre témoignages et quatre idées porteuses de sens.

1Deux alliances au doigt

« Cinq ans se sont déjà écoulés depuis la mort de mon mari et je porte toujours mon alliance au doigt… à laquelle j’ai ajouté la sienne. Anne, mère de trois filles et grand-mère de deux petits-enfants, avoue avec douleur qu’elle se surprend encore à vouloir appeler son mari ou à aller dans son bureau pour lui parler », confie cette nantaise de 73 ans à Aleteia.

Depuis la mort de François, Anne n’a presque rien changé dans leur appartement. La pièce qui était le bureau de son mari défunt est restée telle quelle, comme s’il venait de le quitter : il y a ses livres, ses photos, ses notes. « J’ai tout laissé à sa place, livres, dossiers, meubles… C’est bien comme ça. En tout cas pour le moment. Je me sens toujours mariée avec lui. Il est alors naturel de porter mon alliance en duo avec la sienne, les deux ensemble. Car pour moi nous sommes toujours ensemble », explique-t-elle.

D’ailleurs, lorsque François était déjà gravement atteint d’un cancer, ils n’ont pas pu parler de sa mort ni se dire vraiment au revoir. « Il n’y a pas eu d’adieux particuliers. Vous pouvez dire au revoir à quelqu’un qui part en vacances, mais lorsque quelqu’un meurt, aucun mot ne peut être approprié », admet Anne pour qui porter une double alliance au doigt est comme un signe de fidélité à son mari. À jamais.

2En duo avec la médaille de baptême

« Nous nous sommes rencontrés à une soirée dansante alors que ni Sophie ni moi n’aimions danser. Un hasard heureux car trois ans plus tard, nous nous sommes mariés », raconte Christophe, ingénieur grenoblois de 52 ans et veuf depuis deux ans. Voilà 25 ans de vie de couple avec son lot d’immenses joies et d’épreuves dont la dernière : la maladie de Sophie.

J’ai l’impression que la Vierge Marie de la médaille et Sophie par son alliance veille sur moi et nos filles.

« C’était très dur, mais comme je devais m’occuper à la fois de Sophie et de nos deux filles ados, je n’avais pas le temps de pleurer. Il fallait se battre, aller de l’avant. C’est au moment du départ de Sophie que j’ai versé beaucoup de larmes, tout en ayant cette intuition profonde que la mort ne met pas la fin à quoi que ce soit », confie Christophe. En signe de ce lien, il a tout de suite pensé à porter l’alliance de Sophie avec sa médaille de baptême, autour du coup. « Quand je la touche, elle me console et me donne de la force. J’ai l’impression que la Vierge Marie de la médaille et Sophie par son alliance veille sur moi et nos filles », conclut-il.

3Fondue en une bague unique

« Je viens de quitter mon mari, après 43 années de vie de couple harmonieuse. Au moment de la fermeture du cercueil, j’ai remplacé son alliance par un dizainier qui ne le quittait jamais, et je porte maintenant les deux alliances. Je me demande si je ne vais pas en faire une bague unique », écrit Isabelle dans un courrier à Aleteia.

J’ai gardé l’alliance de Pierre pour la faire fondre dans ma bague de fiançailles.

Comme Isabelle, Marie, veuve de 55 ans qui vient de perdre Pierre il y a trois mois, a la même idée : « J’ai gardé l’alliance de Pierre pour la faire fondre dans ma bague de fiançailles. C’est une manière pour moi de sentir son amour et sa présence chaque jour », confie-t-elle à Aleteia en touchant au même moment, inconsciemment, sa bague de fiançailles et son alliance…

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deuilMariageveuvage
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