Dans l’horreur générale, des miracles continuent d’advenir. Alors que le séisme qui a ébranlé la Turquie et la Syrie lundi 6 février a déjà fait plus de 22.000 morts selon un dernier bilan, les secouristes parviennent encore, dans une course effrénée contre le temps, à sauver des vies. Comme celle de ce petit garçon de six ans, Moussa Hmeidi, dont la résilience impressionne.
Il était piégé sous les décombres de son immeuble, à Jandairis, depuis cinq jours. Or, le cap de 72h est souvent considéré comme crucial par les sauveteurs : au-delà, les chances de retrouver des rescapés est minime. Pourtant, au milieu des acclamations et des cris de joie, Moussa est extirpé des ruines, tremblant et blanc de poussière. En état de choc, il serait seulement blessé au visage et a immédiatement reçu les premiers soins. Si Moussa a pu s’en sortir vivant, son frère n’a pas eu cette chance. D’autres membres de sa famille sont encore activement recherchés et n’ont pour le moment pas pu être retrouvés.
Jandairis, ville martyre du séisme
Jandairis est une des villes syriennes les plus violemment touchées par le séisme. Située à la frontière du pays avec la Turquie, elle dans une zone sous contrôle des rebelles. Quelques jours plus tôt, un nouveau-né encore relié à sa mère par le cordon ombilical avait été sorti vivant des décombres. La petite fille, orpheline, a depuis été prénommée Aya, qui signifie “miracle”, et est désormais dans un état stable.