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Pour l’esprit du monde, le silence semble vide, intimidant, une perte de temps. Cependant, le silence est indispensable pour vivre la Foi. L’essence du silence est le vide de soi, la docilité, la réceptivité, le détachement, le désir, l’immobilité, l’écoute, la communion, l’attention.
La servante de Dieu Catherine Doherty définissait le silence ainsi :
« Certes, le silence est parfois l’absence de parole, mais il est toujours l’acte d’écouter. La simple absence de bruit (qui est vide de notre écoute de la voix de Dieu) n’est pas le silence. Un jour rempli de bruits et de voix peut être un jour de silence, si les bruits deviennent pour nous l’écho de la présence de Dieu. Lorsque nous parlons de nous-mêmes et que nous sommes remplis de nous-mêmes, nous laissons le silence derrière nous. Lorsque nous répétons les paroles intimes de Dieu qu’Il a laissées en nous, notre silence reste intact. »
L’homme a besoin de silence pour entendre Dieu car le bruit de ses propres pensées et de ses distractions noie la voix de Dieu en lui. Il ne peut être silencieux s’il recherche sans cesse sa paix, son bonheur et sa satisfaction dans des choses extérieures à Dieu. Par le silence intérieur, Dieu parle, communiquant Son Amour d’une manière qui attire tout l’être vers son cœur. Rester en silence dans le Cœur du Christ lui apprend à mépriser son attirance pour le mal.
À sœur Marie de la Sainte Trinité (1901-1942), le Seigneur a révélé ceci : « Je parle à chaque âme ; s’il y en a qui ne m’entendent pas, c’est qu’elles ne m’écoutent pas. Il doit y avoir un profond silence, car ma voix est douce. L’âme doit être libérée de toutes les pensées qui l’accaparent. » Alors, mettons nos préoccupations en sourdine et écoutons la voix du Seigneur car, comme le disait saint Thomas d’Aquin, « Dieu est glorifié par le silence » !
