George Sabé est né à Alep. Frère au sein de la communauté des Maristes bleus, il raconte à Aleteia comment, avec sa congrégation, il tente d’apporter une aide concrète à la population après le séisme dévastateur du 6 février 2023. Située à 30 kilomètres de l’épicentre du séisme, Alep fait partie des villes les plus touchées.
“Il était quatre heures du matin lorsque la terre s’est mise à trembler”, se souvient frère George. “Nous avons vécu quelque chose d’apocalyptique, d’inoubliable. Ce n’était que quelques secondes… mais des bâtiments entiers sont tombés avec toutes leurs familles à l’intérieur. Après le premier tremblement de terre, les gens ont fui leurs maisons et ont erré dans les rues”, poursuit-il. “Il y a beaucoup de peur. Tous craignent pour leur vie, pour leur avenir.”
Face à cette situation catastrophique, les Maristes ont décidé de transformer leur maison en centre d’accueil. “Ces derniers jours, nous avons reçu plus de 100 personnes”, explique encore frère George à Aleteia. “Ce sont des familles entières que nous avons accueillies chez nous. Nous leur offrons tout ce que nous avons, mais le quotidien est très dur.” Et pour cause : difficile de tenir avec seulement 2 heures d’électricité par jour, sans chauffage, et par des températures négatives pouvant descendre jusqu’à −5 degrés la nuit.
Le rôle des Églises est de servir
Plusieurs autres communautés présentes à Alep s’organisent pour apporter de l’aide aux rescapés du séisme. Côté catholique, les salésiens et les franciscains appuient les efforts des maristes en ouvrant eux aussi les portes de leurs couvents. Toutes les autres communautés chrétiennes ont immédiatement transformé leurs églises en centres d’accueil temporaires, quelques heures après le tremblement de terre.
“L’important est de donner de l’espérance au milieu de l’obscurité psychologique, humaine et économique dans laquelle est plongée cette ville”, déclare George Sabé. “Les gens souffrent beaucoup, il faut leur offrir un peu de lumière après ce traumatisme. Notre travail est d’accompagner, de participer à la tranquillité d’esprit et à la sécurité des enfants.”