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La Bible aussi invite à faire bon usage des groupes WhatsApp de parents d’élèves

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Shutterstock-Alex Ruhl

Mathilde de Robien - publié le 02/03/23

Une récente étude démontre l’attachement contradictoire des parents aux groupes WhatsApp de classe : une exaspération mêlée à un réel intérêt. Et si quelques bonnes pratiques tirées de la Bible permettaient d’apaiser cette relation ambiguë ?

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Ils n’imaginent pas quitter le groupe WhatsApp de la classe, et en même temps, ils sont à cran quand les messages déferlent sur leur téléphone. Depuis quelques années, les groupes WhatsApp regroupant les parents d’élèves d’une même classe se multiplient. Très pratiques quand l’enfant a oublié son livre de mathématiques, ces groupes demandent néanmoins une certaine discipline pour ne pas devenir oppressants. Gad Elmaleh s’est saisi du sujet dans son dernier spectacle et s’en donne à cœur joie : cela ne fait pas de doute, pour lui, le groupe WhatsApp « le plus insupportable » est celui des parents d’élèves. L’humoriste croque en quelques secondes la problématique : « L’autre jour, à 23h15, carrément, groupe WhatsApp du CE2 : Maman Bérénice écrit… Alerte poésie ».

Surinvestissement des parents, heures tardives, discussions à rallonges, lieu propice aux critiques à l’encontre des enseignants ou d’autres élèves, accumulation de messages parfois sans grand intérêt… Nombre de parents se plaignent des groupes WhatsApp liés à l’école, tout en leur reconnaissant une certaine utilité. C’est là le grand paradoxe. Caroline, 35 ans, mère de deux garçons, souligne : « Cela m’agace de voir des échanges en permanence sur le groupe WhatsApp de la classe d’Antoine qui est en maternelle ! Mais combien de fois ai-je été sauvée par un parent qui rappelle qu’il faut apporter du sucre, un T-shirt jaune ou venir déguiser à l’école ! »

Bérengère, maman de trois enfants en primaire, a mis les groupes « classe » en sourdine : « J’avoue que parfois, c’est utile, quand un des enfants a oublié un cahier par exemple. Dans les cinq minutes, un parent attentionné envoie une photo de la leçon. En revanche, quand une avalanche de messages constate que la poésie n’est pas collée dans le cahier ou pire, commence à remettre en question le travail de la maîtresse, ça m’horripile. Donc j’ai mis les notifications en mode silencieux », confie-t-elle.

Qu’est-ce qui cloche ?

Un agacement qui se manifeste dans une étude Ifop publiée ce jeudi 2 mars sur l’usage de l’application WhatsApp par les Français. Si globalement ces derniers sont très satisfaits de WhatsApp et auraient même du mal à s’en passer, ils expriment une légère irritation à l’encontre des groupes liés à la scolarité : 20% des parents d’élèves et étudiants appartenant à un groupe scolaire préfèreraient ne pas y être. Un taux d’insatisfaction bien plus élevé que pour les groupes familiaux (4% d’insatisfaits), amicaux (3% d’insatisfaits) ou encore professionnels (13% d’insatisfaits). De tous les groupes WhatsApp, c’est de loin le groupe le moins apprécié.

Plus de la moitié des parents d’élèves présents dans un groupe WhatsApp scolaire ressentent une forme de pression sociale, d’une part à répondre aux messages (56%), d’autre part à rester dans le groupe (52%). 73% affirment être dérangés par le nombre de messages échangés et 74% ont mis les notifications en silencieux. Enfin, plus de 60% des sondés déclarent être énervés quand une conversation vire à l’échange personnel entre deux personnes (62%) et affirment ne plus supporter certaines personnes sur le groupe (63%). Et si on y ajoutait un peu de charité chrétienne ?

Du bon usage des groupes WhatsApp de parents d’élèves 

Des résultats qui invitent à remettre en question certaines pratiques pour un meilleur usage des groupes WhatsApp de classe. Pourquoi ne pas s’appuyer sur ce que nous enseigne la Bible ?

1« Un temps pour tout »

« Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : […] un temps pour se taire, et un temps pour parler », dit l’Ecclésiaste (Ec 3, 1-7). Il y a un temps pour échanger des messages, donc, et un temps pour le silence. Une invitation à éviter les messages tardifs !

2« Lent à parler »

« Sachez-le, mes frères bien-aimés : chacun doit être prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère », exhorte l’apôtre Jacques (Jc 1, 19). Une lenteur à parler qui suggèrerait de limiter les messages ou tout du moins d’y mettre un frein. Pour ce faire, plusieurs idées :

Avant d’interpeller la trentaine de parents présents sur le groupe, vérifier si l’information recherchée est disponible ailleurs (dans ses mails, sur le site de l’école ou sur le padlet de la maîtresse…). L’enfant se souvient peut-être du titre de sa poésie et cette dernière est sans doute sur Internet !

Inutile de répéter une demande, un constat ou une information déjà relayé par une autre personne sur le groupe. Vérifier avant de publier ! Et si trois personnes constatent que la poésie est manquante, c’est sans doute que la maîtresse ne l’a pas fournie.

Si la conversation ne concerne pas (ou plus) le groupe, la continuer en messages privés.

S’abstenir d’envoyer des chaînes, des blagues, des vidéos ou des photos qui n’ont aucun rapport avec l’école.

3« Ne laissez aucune parole blessante franchir vos lèvres »

« Ne laissez aucune parole blessante franchir vos lèvres, mais seulement des paroles empreintes de bonté », dit saint Paul aux Ephésiens (Eph 4, 29). Cela concerne les paroles que l’on peut avoir à l’encontre d’une personne du groupe, ou à propos d’une personne en dehors du groupe.

Aussi, si des avis divergents sont échangés dans le groupe, il est bon d’être attentif à rester correct et respectueux. La communication par messages n’étant pas la plus aisée puisqu’il manque tous les éléments non verbaux, ne pas hésiter à prendre doublement des pincettes pour exprimer un avis différent.

De manière générale, il est bon de s’abstenir de critiquer sur WhatsApp, et plus précisément les enseignants. Un groupe WhatsApp n’est pas le lieu. Il est toujours plus constructif de les rencontrer directement pour exprimer son avis.

Entre amis, WhatsApp ne suffit pas :

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