Depuis quelques jours, les naturalistes tirent la sonnette d’alarme sur le retard de l’arrivée des cigognes en Europe qui représente un signe avant-coureur du dernier “sursaut” de l’hiver. Ils pointent du doigt le changement climatique progressif, qui fait que les oiseaux s’envolent plus tard vers des pays plus chauds, et que certains individus décident même… de rester en Europe !
Mais si on revient à la sagesse populaire, celle-ci a toujours lié le cycle de vie des cigognes à des dates spécifiques du calendrier liturgique. “La Sainte-Gertrude (17 mars) amène les cigognes”, “La Saint-Barthélemy (24 août) vide leur nid”, disent les proverbes français. D’autres dictons, venant de différentes langues européennes, font aussi référence aux fêtes et cérémonies liturgiques. La plupart mentionnent la fête de la Saint-Joseph (19 mars) ou celle de l’Annonciation (25 mars) comme ce proverbe polonais “Na Zwiastowanie, przylatuj bocianie” (“Venez les cigognes pour l’Annonciation”).
De l’impureté… au symbole du Christ
Si le Lévitique et le Deutéronome mentionnent les cigognes, en tant que créatures carnivores, dans la liste des animaux impurs (Lévitique 11, 19, Deutéronome 14, 18), le prophète Jérémie les considère comme un symbole de sagesse (Jérémie 8, 7). Mais comment ces créatures ont-elles été associées… au Christ ? Tout d’abord grâce au régime alimentaire de la cigogne, dont un ingrédient assez courant est… le serpent. Tueuse des serpents, la cigogne est devenue naturellement l’adversaire du mal, et en conséquence le symbole du Christ.
D’autre part, dans les pays d’Europe du Nord, où les cigognes arrivent plus tard, leur venue a été rapidement associée à fr.aleteia.org/tag/paques/">Pâques” ?”>Pâques, et donc à la Résurrection. D’après une légende danoise, la cigogne est bénie depuis qu’elle a volé autour de la croix du Christ en témoignage de sa sympathie, criant même : “Styrk ham !” (“Donnez-lui de la force !”).