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Spiritualité
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Enfance, oraison… Extraits exclusifs de l’autobiographie modernisée de Thérèse d’Avila

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Domaine public

Sainte Thérèse d'Avila

Mathilde de Robien - publié le 27/03/23

Les Éditions du Carmel viennent de publier une nouvelle version du “Livre de la vie”. Une version commentée et révisée, dans un langage beaucoup plus accessible, de l’œuvre autobiographique de Thérèse d’Avila. L’anniversaire de sa naissance, le 28 mars 1515, est l’occasion d’en partager les bonnes feuilles.

Le Livre des miséricordes, connu aussi sous le nom Livre de la vie, est un ouvrage autobiographique écrit par sainte Thérèse d’Avila en 1565 à la demande de son confesseur le père García de Toledo et publié pour la première fois à Salamanque en 1588. Thérèse raconte son parcours spirituel, sa conversion ainsi que les expériences spirituelles qui ont transformé sa vie.

L’originalité de cette œuvre devenue un grand classique de la spiritualité chrétienne réside dans un genre hybride alliant souvenirs autobiographiques et guide spirituel. Les deux thèmes s’entrecroisent et se complètent : les éléments autobiographiques sont racontés afin d’engager le lecteur à considérer sa propre vie. Et à l’inverse, les leçons de doctrine spirituelle sont données en référence à l’expérience concrète décrite.

Le sujet de l’oraison est au cœur du Livre des miséricordes. Se fondant sur sa propre pratique de l’oraison mentale, elle veut vaincre les appréhensions et entraîner son lecteur toujours plus loin dans la communion avec Dieu. Car à travers la pratique de l’oraison et le dialogue avec Dieu se manifestent selon elle les miséricordes, ces effusions de grâces surnaturelles où Dieu se dévoile et offre sa présence. Pour sainte Thérèse d’Avila, l’oraison est “un commerce intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé”.

Nous publions ici deux extraits du Livre des miséricordes paru récemment aux Éditions du Carmel, l’un sur l’enfance de Thérèse et l’autre sur le deuxième degré d’oraison, dite l’oraison de quiétude.

1Comment, dès l’enfance, Thérèse fut influencée par la vie de ses parents et celle des saints

Le premier chapitre du Livre des Miséricordes retrace l’enfance de Thérèse. Elle rend grâce pour ses parents dont elle brosse le portrait en quelques lignes. Des modèles de piété et de vertu, qui ont su transmettre l’amour du Seigneur à leurs douze enfants.

Après ses parents, ce sont les saints qui ont bercé l’enfance de Thérèse. Elle raconte comment les vies des martyrs les ont poussés, elle et son frère, à former le projet d’aller évangéliser les Maures en Afrique du Nord. Leur désir ayant été contrecarré par leurs parents, ils entreprirent de vivre en ermites dans un jardin voisin…

Très tôt, suivant l’exemple maternel, Thérèse développe une grande dévotion pour la Vierge Marie. Lorsque, à l’âge de 12 ans, elle perd sa mère, c’est vers la Mère de Dieu qu’elle se tourne.

2Le second degré d’oraison : l’oraison de quiétude

Grande mystique, sainte Thérèse s’efforce de partager sa méthode pour faire oraison. Elle distingue quatre degrés d’oraison, qui indiquent en réalité quatre niveaux de rapports entre l’homme et Dieu. Les quatre degrés sont exposés par l’allégorie du jardin (qui représente l’homme, ou l’âme) à arroser et cultiver avec quatre espèces d’eaux et autant de manières d’arroser. Pour recevoir l’eau vive de la contemplation, elle décrit quatre manières d’arroser le jardin de son âme : la première consiste à tirer à grand peine l’eau d’un puits, la deuxième à en tirer davantage et avec moindre peine à l’aide d’une manivelle, la troisième à amener directement l’eau d’une rivière et la quatrième à laisser la pluie faire son travail sans aucune peine.

Dans le chapitre 14, elle revient sur le second degré de l’oraison :

Les différents degrés de l’oraison ont pour but de se rapprocher de Dieu, d’entrer en communion avec Lui. Dans l’oraison de quiétude, le Seigneur fait déjà goûter à l’âme des saveurs particulières. Thérèse souligne le fait qu’elles sont surnaturelles, consolatrices et source d’un bonheur que les plaisirs terrestres ne peuvent égaler.

Découvrez, en images, le château intérieur de sainte Thérèse d’Avila :

Pratique

Le Livre des miséricordes, Livre de la vie, Thérèse d’Avila, traduit par le R. P. Grégoire de Saint-Joseph ocd et commenté par Stéphane-Marie Morgain ocd, Éditions du Carmel, Collection Sources du Carmel, février 2023, 500 pages, 29,90 euros.

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