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La Manif pour tous (LMPT) devient le Syndicat de la famille, dix ans après les premières manifestations qui avaient rassemblé plus d’un million de personnes à Paris pour s’opposer à la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, le 24 mars 2013. « C’est un changement de nom mais aussi de statut », souligne auprès de Aleteia Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous. « Nous sommes un syndicat qui a pour objectif explicite de défendre la famille », poursuit-elle. L’ancien mouvement était considéré comme trop réducteur, dans la mesure où il était surtout « axé sur la défense du mariage homme-femme », et ramenait aux seules manifestations de 2013. Le Syndicat de la famille veut quant à lui promouvoir « la culture de la famille », c’est-à-dire la défense des fondamentaux de la famille à travers les différences homme-femme, la paternité et la maternité, ou encore la filiation, explique Ludovine de la Rochère.
« Au fil des années, nous avons constaté un vide abyssal d’une pensée structurée de la famille, et même des attaques directes à son encontre dans des textes législatifs qui vont insidieusement contre son intérêt. Du côté de la gauche, il y a carrément un travail de sape de cette structure de la société; et du côté des droites, la famille est absente de tout champ politique », déplore-t-elle. Dans ce cadre, le syndicat aura pour tâche de recourir à toutes les actions possibles, « en s’adressant à tous les acteurs, car la famille n’est ni de droite ni de gauche ». Alerter, mobiliser, influencer sont les maîtres-mots du syndicat, qui a déjà plusieurs priorités en tête. « La première est celle du combat contre l’idéologie du genre, notamment dans les écoles et auprès des enfants ». « Il y a une véritable politique de prosélytisme tout à fait anormale et qu’il est nécessaire d’arrêter autant que possible. » Viennent ensuite les sujets d’éthique et de bioéthique qui ne cessent d’agiter l’actualité, comme la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté débattu en France depuis plusieurs mois.
« La famille doit irriguer tous les champs de la société car elle en est la matrice. Il faut être capable de repenser la société à travers ce prisme », conclut Ludovine de la Rochère avant d’inviter les Français à se syndiquer auprès du syndicat de la famille, ce dernier demeurant indépendant et non affilié à l’UNAF (Union nationale des associations familiales, ndlr).