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« Demande la véritable humilité », exhorte saint Josemaria Escriva dans son recueil Sillon, publié onze ans après sa mort. Le fondateur de l’Opus Dei consacre tout un chapitre à l’humilité, invitant à la mettre en œuvre dans la vie de tous les jours car « le sentier de l’humilité mène partout…, et essentiellement au Ciel ».
« Chaque jour, je suis davantage convaincu que l’humilité authentique est le fondement surnaturel de toutes les vertus ! », souligne-t-il. Il illustre son propos en énumérant différentes vertus qui trouvent leur source dans l’humilité. Ainsi, :
« La prière » est l’humilité de l’homme qui reconnaît en même temps sa profonde misère et la grandeur de Dieu, à qui il s’adresse et qu’il adore, de sorte qu’il attend tout de Lui et rien de lui-même.
« La foi » est l’humilité de la raison, qui renonce à son propre critère et qui se prosterne devant les jugements et l’autorité de l’Église.
« L’obéissance » est l’humilité de la volonté, qui s’assujettit à la volonté d’autrui, pour Dieu.
« La chasteté » est l’humilité de la chair, qui se soumet à l’esprit.
17 signes évidents de manque d’humilité
A l’instar de la Vierge Marie, modèle d’humilité à travers son « fiat », ou de Jésus lui-même qui se définit comme « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29), le chrétien est appelé à combattre l’orgueil. Ces quelques signes fort éloquents décrits par Josemaria Escriva donnent à réfléchir :
« Laisse-moi te rappeler quelques signes évidents, entre autres, du manque d’humilité:
— penser que ce que tu fais ou dis vaut plus que ce que disent ou font les autres;
— vouloir toujours avoir gain de cause;
— discuter sans raison ou, quand tu as raison, insister avec entêtement et de manière désagréable;
— donner ton avis sans qu’on te le demande et sans que la charité l’exige;
— mépriser le point de vue des autres;
— ne pas considérer que tes dons et qualités te sont prêtés;
— ne pas reconnaître que tu es indigne de tout honneur et estime, même ceux qui viennent de la terre que tu foules et des choses que tu possèdes;
— te citer comme exemple dans les conversations;
— parler mal de toi-même, pour que l’on se fasse une bonne idée de toi ou que l’on te contredise;
— t’excuser lorsqu’on te réprimande;
— cacher à ton Directeur quelques fautes humiliantes, pour qu’il ne modifie pas la bonne opinion qu’il a de toi;
— écouter avec complaisance ceux qui te louent, ou te réjouir que l’on ait bien parlé de toi;
— t’attrister que d’autres soient plus estimés que toi;
— te refuser à réaliser des tâches subalternes;
— chercher à te singulariser ou désirer le faire;
— glisser dans la conversation des paroles élogieuses à ton égard ou qui laissent entrevoir ton intégrité, ton intelligence ou ton adresse, ta réputation professionnelle…;
— avoir honte parce que tu manques de certains biens… »
(Sillon, chapitre 8, 1986)