Quand on demande au trio de Martiniquais, rencontré sur le parvis de la Basilique d’Estrella à Lisbonne (première église au monde à être consacré au Sacré Cœur), pourquoi ils participent aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), la réponse fuse, “pour la destination !” Ils l’avouent ainsi sans détour, la ville de Lisbonne les attirait et l’occasion était trop belle.
Jean-Paul, 25 ans, Jessica 21 ans et Hortense 30 ans font ainsi partie des 60 Martiniquais venus avec la communauté du Chemin Neuf pour vivre cette expérience unique, car très vite après l’aveu du départ, ils reconnaissent qu’ils ne s’attendaient pas à vivre une expérience aussi forte humainement et spirituellement.
C’est tellement facile ici de parler, de témoigner, d’écouter les autres parler de leur foi.
Avant d’arriver pour la semaine à Lisbonne, ils ont tout d’abord passé une semaine au sud du pays, à Portimao, pour vivre le festival “Welcome Paradise”, organisé chaque année par la communauté du Chemin Neuf à Hautecombe en Savoie, et délocalisé pour l’occasion cette année, et qui a accueilli 4.300 jeunes.
“Ce qui me frappe le plus, à Portimao la semaine dernière, comme à Lisbonne cette semaine, c’est la rencontre avec d’autres chrétiens”, confie ainsi Jean-Paul, “c’est tellement facile ici de parler, de témoigner, d’écouter les autres parler de leur foi. Cela nous porte et nous aide à ne pas se décourager. La joie des autres, cela chasse le désespoir”, ajoute-t-il ainsi, pendant qu’Hortense et Jessica acquiescent.
Est-ce donc si difficile de vivre sa foi au quotidien, en Martinique ou ailleurs ? leur demande-t-on. “Ce n’est pas vivre sa foi qui est difficile, car on peut prier et on a des églises et des sacrements, mais c’est de pouvoir la partager avec d’autres jeunes qui est plus difficile, surtout quand ceux-ci sont très éloignés de Dieu”, analyse-t-il encore.
Aisance et simplicité
Ici les trois amis sont servis, ils peuvent partager leur foi avec d’autres jeunes, et d’ailleurs ils se réjouissent, qu’au moindre trajet, à chaque événement organisé pendant cette semaine intense, ils rencontrent d’autres pèlerins, du monde entier, avec qui le dialogue s’instaure avec aisance et simplicité, et même parfois avec beaucoup de profondeur. “On se confie des choses très personnelles, sur notre vie avec Jésus notamment, et c’est très beau”. “Et tout cela grâce à nos drapeaux, nos t-shirts, qui permettent de nous interpeller, de nous reconnaître !”, s’amusent-ils encore, pris dans l’ambiance joyeuse et festive.
Parmi les autres moments précieux que retient notre trio, la qualité et la profondeur des enseignements auxquels ils assistent chaque matin. “Nous avons assisté à des enseignements sur Laudato Si par exemple, et j’ai notamment été marqué par ce que l’intervenant nous proposait, en nous faisant prendre conscience qu’il fallait voir la nature avec les yeux de Dieu créateur. Cela prend effectivement alors une tout autre dimension, et nous pousse à nous mobiliser pour aimer et protéger notre planète, comme Dieu”.
D’autres phrases, d’autres enseignements, résonnent encore plus personnellement dans leurs cœurs comme celle-ci, “le Christ nous accepte comme on est, malgré nos imperfections, et je sens que cette phase va résonner en moi longtemps”, glisse encore Jean-Paul, qui vit une semaine spirituelle intense. “Nous allons rentrer plein de force pour vivre mieux notre foi”, conclut le trio souriant, ravi d’avoir pu raconter son expérience à Aleteia, qu’ils ne connaissaient pas jusqu’ici, mais dont ils promettent à l’avenir de devenir des lecteurs assidus !