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« Vous êtes toujours dans ta belle-famille » : faut-il compter pour organiser les vacances ?

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Grustock | Shutterstock

Caroline Moulinet - publié le 07/08/23

Parents ou enfants peuvent ressentir de la frustration après avoir passé du temps dans l’une des familles, mais "moins" que dans la "partie adverse". Comment réagir ? Quels critères entrent en jeu dans le choix des vacances ?

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Il peut arriver que certains parents, profondément heureux de voir leurs enfants et petits-enfants, ressentent un pincement au cœur en constatant que leur enfant passe davantage de temps dans sa belle-famille. Le désir d’être ensemble est compréhensible, pourtant le couple reste libre de choisir ce qui est bon pour sa famille, selon la fatigue, la distance, l’âge des enfants, l’organisation familiale par exemple. En effet, le temps des vacances suppose que petits et grands, jeunes adultes et grands-parents puissent se ressourcer.

« C’est usant d’entendre des questions sur les dates exactes de nos séjours dans ma belle-famille », confie Delphine. « Même s’il y a une différence de 48h, j’ai l’impression que ce pseudo déséquilibre efface tout le bénéfice de ces deux semaines ensemble », poursuit-elle. « Nous avons carrément arrêté d’aller dans nos familles l’été, les quatre parents comptaient tout », partage également Lucie. « Nous rendons visite à nos familles uniquement sur des week-ends pendant l’année. »‌

L’impression de ne jamais être en mesure de satisfaire le désir de ses parents peut en effet provoquer des décisions radicales. Il est judicieux de réfléchir aux raisons qui font aller dans l’une ou l’autre des familles. Une maison est exiguë et les cloisons bien fines, et justement un nourrisson fait partie du voyage ? Des tout-petits crient famine à midi chez l’un tandis que les grands cousins ou oncles et tantes de l’autre famille rentrent chaque jour de randonnée à 14h ? Parfois la répartition des vacances est plus facile d’un côté ou de l’autre simplement en raison de la dynamique familiale actuelle, dynamique qui peut évoluer dans les années à venir. Patience donc.

Créer un environnement accueillant

Créer un environnement propice à l’accueil, au repos, à l’écoute des besoins de chacun a de la valeur pour que chaque famille ait plaisir à passer du temps ensemble. Anaïs témoigne : « Nous avons pris l’habitude d’envoyer par email avant les vacances nos attentes pour les jours passés ensemble : telle visite, tel rythme. Cela nous permet d’essayer de nous ouvrir aux besoins des autres et de prendre en compte les envies de chacun. » Ainsi dans cette famille, les petits sont à table au déjeuner mais pas au dîner, permettant ainsi davantage de liberté dans les discussions et des moments de qualité entre adultes.

Pendant les vacances en famille, la vie communautaire suppose de faire quelques concessions, tant entre frères, sœurs et « valeurs ajoutées » qu’entre les différentes générations. Les grands-parents sont toujours bienvenus pour donner un coup de main, surveiller un enfant, voire offrir une nuit de répit à de jeunes parents. En revanche, peu de parents vont apprécier les remarques sur les choix éducatifs, alimentaires, et même sur le rythme des siestes ou la rigueur dans le rangement des jouets.

« La clé : être muette, aveugle, mais pas manchote ! »

« J’ai vécu quarante ans en indivision », raconte Françoise, grand-mère de quatorze petits-enfants. « La clé : être muette, aveugle, mais pas manchote ! » C’est vrai, l’humour aide à alléger le quotidien. Savoir aider sans juger, savoir se mettre à l’écoute avec bienveillance, faire passer les gens avant les choses : dans de très petits détails, le quotidien peut être plus fluide et permettre ainsi d’éviter de vivre la peur que partage Sylvie : « C’est le stress permanent : entre l’heure de réveil, les activités qui rythment la journée, le bruit : chaque écart donne lieu à une remarque. Je n’ai pas envie de vivre sous pression pendant mes vacances. »

La bienveillance, un atout de poids

L’accueil et la bienveillance sont aussi valables envers les générations plus âgées. « Mes beaux-parents ont toujours décidé du menu du déjeuner quand l’horloge sonne midi. Pas facile à gérer quand mon dernier a faim et que justement mon beau-père décide de faire un rôti ! Je préférerais que les menus soient planifiés à l’avance et qu’on s’y tienne », raconte Laure. Même si cela est bien compréhensible, il est difficile de changer ses habitudes à 80 ans. « C’est agaçant mais tant pis » poursuit-elle, « et notre ado se rabat sur le goûter s’il n’a eu qu’une pomme de terre dans son assiette » continue-t-elle en souriant, consciente des limites de ses beaux-parents vieillissants et de la difficulté de passer de deux à dix couverts du jour au lendemain.

‌Finalement chaque famille peut regarder en toute honnêteté ses motivations, en tenant compte de sa liberté comme de son devoir filial, en acceptant aussi ses propres limites et faiblesses : « Je préfère passer cinq jours et que ça se passe bien, que rester dix jours et qu’on finisse par se crier dessus », confesse Bertrand. Parfois la limite de temps aide à relativiser les agacements et permet d’aimer au-delà de ce qu’on espère recevoir.

Jésus a nourri 5.000 personnes avec cinq pains et deux poissons, il a donné un talent de plus à celui qui en avait déjà dix, il s’est émerveillé des deux piécettes de la veuve : il semble bien loin d’une logique comptable humaine. Une invitation à mettre les mathématiques de côté, à ne pas compter et vivre avec gratitude les moments passés ensemble.

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FamilleVacances
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