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L’Assomption nous fait déjà goûter les joies du Ciel

Kobieta z kubkiem kawy wpatruje się w mglisty poranek we wschodzące słońce

fizkes | Shutterstock

Jean-Michel Castaing - publié le 09/08/23

La joie que connut la Vierge Marie à son Assomption, le chrétien peut en goûter une partie en accueillant Jésus, Porte du Ciel, tous les jours de son existence.

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L’Assomption de la Vierge Marie n’est pas un mystère à regarder à distance. Certes, la préservation de la corruption du tombeau et l’élévation de son âme et son corps à la gloire céleste représentent pour Marie un privilège. Cependant, ce mystère concerne tous les hommes en ce sens qu’il est prophétique de la destinée finale de l’Église. Or nous sommes les membres de l’Église, et à ce titre l’Assomption est prophétique de l’éternité qui nous est promise. Mais ce mystère nous délivre également un enseignement pour notre vie présente. Aussi l’Assomption n’est-elle pas un événement qui nous reste extérieur, à contempler de loin. Quelle est donc cette leçon, parmi d’autres, que nous donne l’Assomption pour notre existence de tous les jours ?

Hospitalité pour hospitalité

La montée de Marie à la gloire céleste nous révèle qu’on ne perd rien à accueillir Dieu dans notre vie, à Lui faire bon accueil : voilà ce que nous dit la solennité de l’Assomption. Si la Vierge est montée au ciel au terme de son existence, c’est parce qu’elle a été unie au Fils de Dieu d’une façon qu’aucune créature ne pourra jamais atteindre. Or cette union avec le Verbe du Père, la Vierge l’a accomplie en lui offrant l’hospitalité de son cœur et de son corps. Marie a dit « oui » à l’incarnation du Verbe en elle. Si bien que sa maternité divine l’a rendue à tel point proche de son divin Fils que son cœur à elle était constamment uni au cœur de Jésus

Accueillir le Seigneur dans notre cœur, comme le fit Marie, nous fait déjà goûter les joies du Ciel.

Aussi Jésus ne pouvait-il pas ne pas rendre à sa mère l’hospitalité qu’elle lui avait offerte en l’accueillant à son tour dans la gloire céleste qu’il avait gagnée pour nous le jour de la Résurrection, le matin de Pâques. C’est ainsi que Celle qui avait été, pour Dieu, la Porte terrestre, passa, au terme de son existence, par la Porte céleste que représente Jésus par qui personne ne vient au Père (Jn 14,6). Jésus est venu chez nous par Marie, et, par un « échange de bons procédés » si on peut dire, Marie va au Ciel, dans la gloire de la Trinité, par Jésus. « Il fallait que celle qui avait donné asile au Verbe divin dans son sein, vînt habiter dans les tabernacles de son Fils » (saint Jean Damascène, Deuxième homélie sur la dormition).

Le Ciel est plus proche de nous que nous le croyons !

Quelle leçon tirer pour nous de cette double hospitalité illustrée par le mystère de l’Assomption ? Elle est très simple : accueillir le Seigneur dans notre cœur, comme le fit Marie, nous fait déjà goûter les joies du Ciel. Point besoin d’attendre la mort pour savourer la vie éternelle. Voilà pourquoi l’Assomption est un mystère qui est capable de nous rejoindre tous les jours de notre existence à condition que nous demandions à l’Esprit saint d’actualiser la grâce spécifique à ce mystère dans notre esprit et notre cœur. Rien de moins compliqué à comprendre. À l’Annonciation, Marie est devenue la Porte terrestre pour la venue de Dieu chez nous. À l’Assomption, Jésus se fait la Porte céleste pour sa mère.

Ces deux mystères, Dieu nous fait la grâce de les concentrer, de les unifier dans le temps de nos existences. Si nous ouvrons la porte de notre cœur à Jésus, lui, de son côté, rivalisera d’hospitalité avec nous en nous ouvrant la porte du Ciel ! N’est-ce pas ce qui se passe à chaque eucharistie ? Nous accueillons Jésus comme Marie le fit tandis que Jésus se donne à nous avec sa divinité, afin que nous goûtions les joies du Ciel, comme la Vierge le jour de l’Assomption. Ce qui, en Marie, s’est décomposé en deux événements de son existence, l’hospitalité réciproque de la Vierge et de Jésus, s’unifie pour nous : cette double hospitalité est simultanée. À la messe, dans le même moment où nous accueillons Jésus, lui-même nous reçoit dans sa demeure céleste, même si cela se réalise dans la foi, dans notre condition terrestre. En cela, le mystère de l’Assomption est propre à stimuler notre piété et notre amour pour Jésus. Comme le disait Benoît XVI dans son homélie du 15 août 2011 :

Cette fête nous invite à avoir du courage, à croire que la puissance de la Résurrection du Christ peut agir aussi en nous et faire de nous des hommes et des femmes qui, chaque jour, cherchent à vivre en ressuscités, en apportant la lumière du bien dans l’obscurité du mal qu’il y a dans le monde. 

[EN IMAGES] Les plus belles représentations de l’Assomption

Tags:
AssomptionVierge Marie
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