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Agnès Auclair : « Mon mari est ma porte vers le Ciel »

Antoine et Agnes Auclair Hopen

© Agnes Auclair

Antoine et Agnes Auclair.

Anna Ashkova - publié le 28/08/23

Épouse d'Antoine Auclair, l'un des musiciens du groupe de pop louange Hopen, mère de quatre enfants, photographe et instagrameuse… Agnès Auclair décrit en toute simplicité son quotidien. À l'image de la foi et de l'humour qui l'habitent et qu’elle transmet à ceux qui l'entourent.

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Aleteia : Vous êtes photographe, Antoine est un des musiciens du groupe Hopen. Vous êtes mariés depuis sept ans. Comment avez-vous décidé de sauter le pas alors que vous habitiez dans deux pays différents à l’époque et ne vous êtes vus que peu de fois ?
Agnès Auclair : C’était un coup de foudre. On s’est vus, on s’est aimés. Quand on aime, il est facile de choisir. Et Antoine est quelqu’un de facile à aimer, de facile à choisir. On s’est rencontrés à l’occasion d’un concert d’Hopen dans les alpes valaisannes. Il était sur scène, j’étais dans le public. L’un comme l’autre, nous avons eu un coup de cœur instantané, chacun depuis sa place. On a un peu discuté à la fin du concert mais, par timidité, nous en sommes restés là. On s’est retrouvé ensuite grâce à… Facebook ! Quinze mois plus tard, on se mariait.

J’ai donc quitté la Suisse où je poursuivais une formation d’avocate pour le suivre à Paris. Il n’est jamais évident de renoncer à ce que l’on a construit, encore moins quand on a consacré de longues années d’études à la réalisation d’un projet ou que l’on est attaché à une région qui fait battre son cœur. Mais une fois encore, Antoine est une personne facile à aimer. Je n’ai donc pas regardé ce à quoi je renonçais, j’ai regardé qui je choisissais.

Il y a quelque temps, vous avez lancé une page Instagram de votre couple. Vous y témoignez de votre vie, mais aussi de votre foi. Quelle est selon vous la mission d’un catholique sur les réseaux sociaux ?
La même que dans la vie. Témoigner avec ce que l’on est. Si votre charisme est d’évangéliser à travers des textes de réflexion sur un blog, alors « go ». Si c’est de rendre témoignage à la Beauté par des œuvres artistiques, alors « go ». Il y a mille façons de témoigner et la meilleure est celle qui fait fructifier les talents dont le Ciel nous a doté. Nous, c’est en partie à travers l’humour que nous avons voulu illustrer les défis de la vie familiale. Nous réalisons des petites vidéos, qui nous amusent beaucoup, en espérant qu’elles rejoignent d’autres parents dans leur réalité quotidienne. Et puis, nous témoignons simplement au travers des étapes que notre famille peut vivre (naissance d’un enfant, baptême, anniversaire de mariage, etc.). 

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Cela fait seulement quelques mois que la page existe, donc nous tâtonnons encore quant à la façon de l’alimenter. Elle est sans doute appelée à évoluer.

Vous êtes maman de quatre magnifiques enfants : Théodore 5 ans, Louis 4 ans, Arthur 2 ans et Amance 2 mois. Dans vos publications vous évoquez souvent la question de la maternité. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans la vôtre ?
Que ce soit le lieu où le Seigneur me travaille au corps. La maternité est pour moi synonyme d’humilité. On se sent forcément petit face à ce mystère. J’ai le vertige quand je pense à cette responsabilité si grande de faire grandir des âmes. Il y a quelques jours, en vacances chez mes parents avec les enfants, mais sans mon mari, j’ai craqué. La fatigue accumulée en post-partum, les enfants turbulents, les nuits chaotiques, le mari absent, une énième bêtise des petits loups… Je me suis effondrée dans les bras de ma maman (comme quoi, les bras d’une mère seront toujours d’un grand réconfort, peu importe l’âge).

Ce que j’aime le plus dans la maternité, c’est l’exigence de sainteté qui en découle nécessairement.

À cet instant, j’ai été tentée de me dire que finalement la vie de sœur contemplative me paraissait bien séduisante et que j’avais sans doute raté ma vocation… Mais c’est précisément cette pensée qui m’a confirmé que j’étais au bon endroit. Le Bon Dieu veut me bousculer. Il m’ouvre les yeux sur ma finitude, mes limites. Rien de tel que des marmots remuants pour reconnaître que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons besoin de nous appuyer sur plus grand que nous-mêmes. Finalement, ce que j’aime le plus dans la maternité, c’est l’exigence de sainteté qui en découle nécessairement. On ne peut pas se contenter de qui l’on est. On doit forcément développer ses propres vertus pour faire fleurir celles de ses enfants.

Comment faites-vous pour rester une femme et une maman rayonnante avec quatre enfants et tous vos engagements ?
Bien souvent, ce qui rayonne, c’est ma grosse voix de dragon qui tente de faire régner la paix dans la maison. Mais je suis heureuse. J’aime mon mari. J’aime mes enfants. Et j’aime que le Seigneur m’ait confié tous ces trésors. Pour ce qui est des réseaux sociaux, nous tenions à ce que ce soit un espace de joie et de soleil. On essaie donc de ne pas tomber dans l’écueil de la complainte à tout bout de champ, ce qui peut vite arriver sur ce type de plateformes ayant tendance à développer l’autocentrisme. Nos abonnés ne sont ni nos confesseurs, ni nos psys. Ils n’ont pas demandé à porter nos problèmes. Donc pour que cela reste un lieu de paix, un compte qui rayonne, un compte pour les autres plus que pour nous, nous veillons à ce que nous montrons. Tout en restant authentiques. C’est un équilibre à trouver. 

Et votre mari, quelle place prend-t-il à vos côtés ? Comment restez-vous connectés l’un à l’autre ?
Plus les années passent et mieux je comprends à quel point mon mari est ma porte vers le Ciel. On a tous les deux un tempérament de feu. Notre ami prêtre qui nous a mariés l’avait bien pressenti et l’avait relevé dans son homélie le jour du mariage. On en rit encore. On se dit les choses cash. Donc la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. 

Agnès et Antoine Auclair

Mais ce dont je m’aperçois, c’est que si la paix règne entre nous, alors tout le foyer est apaisé. Je réalise chaque jour plus dans quelle mesure notre relation donne le ton. C’est elle « l’astre qui rayonne » dans le foyer et les enfants ne font que le refléter, renvoyer la lumière et la chaleur qu’il dégage. Ma vocation première est celle d’épouse et ce n’est qu’en la vivant pleinement que je deviens une bonne mère. Donc c’est bien simple, mon mari est ma vocation. Et le Seigneur est un fin pédagogue sur ce point. Si je ne sais pas comment me rapprocher de Lui ou comment faire sa volonté, il suffit que je me tourne vers Antoine et travaille à mieux l’aimer.

Quel est le début d’une journée idéale pour vous ?
Une journée qui commence après une bonne nuit de sommeil. Les enfants qui se glissent dans la chambre, à une heure décente bien sûr, pour me faire des gros câlins et me tirer du lit (je ne suis pas de nature très matinale). Une action de grâce dans mon cœur en voyant leur beau visage et leur affection. Un petit déjeuner au calme, à écouter le récit des rêves improbables qu’ils ont eus pendant la nuit. 

Agnès Auclair Famille

Et les jours où vous êtes de mauvaise humeur comment faites-vous pour la chasser ?
Je fais un « pas en arrière » intérieurement. Je demande à mon ange gardien et à la Vierge Marie d’apaiser mon cœur et d’agir à ma place.

Comment priez-vous au quotidien ?
Nous prions tous les soirs en famille. Mais pour ce qui est de ma prière personnelle, au cours de ma journée, je dis simplement le nom de Marie et le nom de Jésus, à l’instar du pèlerin russe. C’est une façon simple et accessible d’être en communion avec eux, sans grand discours. Ça s’adapte parfaitement à un quotidien mouvementé.

Quels saints vous aident dans votre quotidien de mère et d’épouse ?
La Vierge Marie. Non seulement parce qu’elle est le parangon de la maternité, mais aussi parce que je lui suis très attachée. Je me consacre à elle quotidiennement et la laisse œuvrer à ma place.

Comment vous ressourcez-vous spirituellement ?
Par l’Eucharistie. À une époque, je vous aurais parlé des retraites des petites sœurs de Bethléem. Jeune adulte, j’avais fait le mois évangélique qui avait bouleversé ma vie. Mais aujourd’hui ma réalité est différente, et avec quatre enfants de 5 ans et moins, se ressourcer intérieurement n’est pas toujours aisé. Mon ancrage, c’est l’Eucharistie. Par la communion au Seigneur, je l’adore, lui remets ma vie et lui demande de faire toute chose nouvelle en moi. Il est le Roi de mon âme, c’est donc à lui de la gouverner.  

Pour finir, une citation qui vous inspire ?
« Totus tuus ». Tout à toi. Plus qu’une inspiration, c’est une phrase qui, lorsqu’elle est prononcée, réalise ce qu’elle signifie. Comme le nom de Jésus ou le nom de Marie. Une prière, une consécration, une sanctification.

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