La saison estivale est bien souvent rythmée par les nombreux mariages qui y sont célébrés. Au-delà de la joie de se retrouver autour des nouveaux mariés, le sacrement du mariage “n’est pas une convention sociale, un rite vide ni le simple signe extérieur d’un engagement”, rappelle le pape François dans son encycliqueAmoris Laetitita. “C’est un don pour la sanctification et le salut des époux”.
Si le bonheur de cette journée promet de rester gravé dans la mémoire des mariés, il se cultive tout au long de la vie des époux. Et pour que la rentrée s’inscrive pleinement dans la lancée des mariages de cet été, un saint semble tout indiqué pour veiller et accompagner les nouveaux mariés : saint Jean Chrysostome. Archevêque de Constantinople à la fin du IVe siècle, père de l’Église, saint Jean Chrysostome n’en demeure pas moins un fin conseiller conjugal. Il a livré dans une de ses homélies une belle réflexion sur la cinquième lettre de saint Paul apôtre aux Ephésiens : “Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église” (Ép 5, 25) :
Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église » (Ép 5, 25), dit saint Paul. Il ne se borne pas à dire : “Hommes, aimez vos femmes” ; mais il indique encore le degré de cette affection en ajoutant : “Comme le Christ a aimé l’Église”. Mais comment, dis-moi, le Christ L’a-t-Il aimée ? Jusqu’à se sacrifier pour elle. Ainsi, fallût-il mourir pour ta femme, ne marchande point. Si le Seigneur a aimé son esclave au point de se donner pour elle, à plus forte raison dois-tu le même amour à ta compagne d’esclavage. Mais peut-être est-ce la beauté de l’épouse qui a entraîné l’époux, ou les vertus de son âme ? On ne saurait le prétendre, car la suite montre qu’elle était laide et sordide ; écoutez plutôt : “Il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant” (Ép 5, 26). Par ce mot purifier, il fait entendre qu’elle était impure et souillée, et non point d’une souillure comme une autre, mais d’une extrême impureté ; ce n’était que graisse, que fumée, que sang; que taches de toute espèce. Et cependant il n’a pas eu dégoût de sa laideur, il a remédié à ses disgrâces, il a changé sa figure, corrigé ses formes, réparé ses imperfections ; c’est l’exemple que tu dois suivre. Quelques fautes que ta femme puisse commettre à ton égard, oublie tout, pardonne tout. A-t-elle un mauvais caractère, réforme-le à force de douceur et de bonté, comme a fait le Christ à l’égard de l’Église.