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Mon enfant divorce, où est ma juste place ?

MOTHER DAUGHTER

Kateryna Onyshchuk I Shutterstock

Bénédicte de Saint-Germain - publié le 05/09/23

Qu’ils le veuillent ou non, les parents d’un enfant qui divorce ne peuvent rester indifférents. Comment se positionner ? Quelle est la juste attitude pour soutenir son enfant et ses petits-enfants ?

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Dans le cas d’un divorce, « les parents sont en première ligne », constate Sophie Passot, conseillère conjugale et familiale au cabinet Raphaël à Cluny (Saône-et-Loire). Face à leur enfant qui souffre, leur premier rôle est avant tout de l’accueillir et de l’écouter avec bienveillance. Quand leur belle-fille a quitté le foyer familial, Anne-Lise et François ont décidé de dégager beaucoup de temps pour écouter leur fils : « Il était très bousculé. Nous l’écoutions en veillant à ne pas envenimer la situation. Il nous appelait, ou nous. » Il arrive cependant que les parents soient tentés de prendre parti, de trouver des solutions et de se battre à sa place. Mais si l’enfant reste toujours l’enfant de ses parents, il est avant tout un adulte responsable : « Les parents n’ont pas à se positionner dans une posture trop parentale, indique la conseillère. Si leur enfant prend une décision, il est important de le créditer de sa responsabilité d’adulte et de ne pas l’infantiliser. Le rôle des parents se situe plutôt dans le soutien, la présence et l’accueil. »

« Nous étions attentifs au fait que nous n’avions qu’un seul son de cloche, même si on a tendance à être plus indulgent et compréhensif avec notre enfant, et nous avons essayé de ne pas intervenir dans son différend avec sa femme », se souviennent Germaine et Georges, dont le fils a divorcé sans qu’ils n’aient rien vu venir. Même si l’on est en colère et si cela demande un combat intérieur et des efforts, le rôle des parents est aussi d’être artisans de paix, de ne pas ajouter d’huile sur le feu. Non seulement vis-à-vis de l’enfant qui divorce, mais aussi des petits-enfants.

Ainsi Françoise, dont la fille a dû se séparer d’un mari devenu violent, remarque : « Ma fille n’a jamais critiqué le père de ses trois enfants pour ne pas abîmer cet amour qui leur avait donné la vie. J’ai essayé de l’imiter et j’essaie de lui pardonner, même si je ne n’oublierai jamais ce qu’il lui a fait subir. » Puisque malheureusement les petits-enfants vont souffrir de la séparation des parents, mieux vaut les préserver des querelles d’adultes. Non seulement, les grands-parents peuvent choisir de préserver les petits-enfants, mais « ils peuvent leur dire qu’ils aiment leurs parents. Ils sont là pour apaiser, choyer, sécuriser », souligne Sophie Passot. 

Un soutien moral et matériel

Si les parents doivent retrousser leurs manches, c’est plutôt sur le terrain du soutien moral et matériel. « Ils sont à nouveau très sollicités dans leur rôle de parents, remarque la conseillère conjugale et familiale. Ce n’est pas facile car ils peuvent être fatigués. Une maman qui est en train de perdre sa sœur ou un père qui a un cancer auront une moindre capacité à répondre car le fait d’aider mobilise de l’énergie physique et psychologique. » Françoise par exemple, venait de perdre son mari, quand elle a dû recueillir chez elle sa fille et ses trois petits.

De leur côté, Anne-Lise et François ont dû soutenir financièrement leur fils, se retrouvant à la rue avec l’emprunt de la maison à rembourser, les frais d’avocat à payer et un logement à trouver pour accueillir ses enfants. Ses sœurs célibataires sont aussi allées l’aider à tour de rôle. « L’aide peut aller jusqu’au soutien matériel : don d’argent, accueil d’un enfant chez soi, conseille Sophie Passot. Tout dépend de la situation et de la disponibilité de chacun. Mais cela doit être temporaire car l’enfant doit reprendre sa vie de façon adulte. » Pour discerner comment aider son enfant, on peut tout simplement lui demander ce dont il a besoin. « L’enfant souffre, il ne sait pas forcément répondre et il faut parfois savoir lire entre les lignes. La période à traverser pour trouver un nouvel équilibre est longue. »

La tâche la plus simple pour des grands-parents est de s’occuper de leurs petits-enfants.

Il reste que la tâche la plus simple pour des grands-parents est de s’occuper de leurs petits-enfants. « Ils sont dans un rôle plus maternant et plus affectif, surtout s’ils en sont proches, poursuit la conseillère conjugale. On peut par exemple les prendre un peu plus souvent en vacances ou, si l’on habite dans le coin, s’en occuper le mercredi ou parfois après l’école. Être là pour eux comme un lien de sécurisation, de paix. Ce rôle peut être hyper bénéfique. On est à peu près sûr de ne pas faire trop de maladresses ! »

Un divorce bouscule aussi les relations avec la belle-famille, quand il ne les coupe pas tout à fait. Mais si l’entente de départ est bonne, pourquoi ne pas garder des liens et prier ensemble ? « Avec les autres grands-parents et les petits-enfants, nous sommes allés sur la tombe des époux Martin à Lisieux, racontent Anne-Lise et François, c’était réconfortant de voir qu’on n’allait pas participer à davantage de destruction. »

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Divorce
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