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Pourquoi il est bon de demander pardon à Dieu lors de la prière du soir ?

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© Wavebreakmedia | Shutterstock

Edifa - publié le 06/01/20

Quand nous prions, nous sommes heureux d’aller à la rencontre du Seigneur. Et pour que cette rencontre soit remplie de joie, n’oublions pas de prononcer ces quelques mots : « Pardonne-nous Seigneur ! ».

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Comme nous sommes loin de Dieu, alors qu’il est si proche ! Nous affirmons sa présence, sa fidélité, sa proximité, et nous avons raison. Mais nous devons reconnaître en même temps la distance qui nous sépare de lui. L’écart est infini, mais il est double. Il y a d’abord une distance ontologique : notre condition de créature. Le pape Benoît XVI a enseigné aux jeunes Allemands, à Cologne, les deux mots qui disent l’adoration. En latin, adoratio évoque l’envoi d’un baiser, que le Saint-Père n’hésitait pas à comprendre comme un geste de communion. En grec, en revanche, proskynésis évoque le prosternement : l’homme se reconnaît tout petit devant l’Infini. Moïse devait enlever ses sandales devant le buisson ardent (Ex 3, 5), Isaïe devait les lèvres purifiées par le feu (Is 6, 5-7), l’apôtre Paul est tombé « à genoux » en face du Mystère (Ep 3, 14). Pourquoi est-il devenu si difficile et si rare de prier à genoux, ou de faire une belle génuflexion ? Sommes-nous à ce point otages d’une culture du self-made-man, celui qui ne doit rien à personne ? Ou d’un laïcisme ambiant, qui efface tout signe de transcendance ?

Quand notre péché nous éloigne de Dieu

La relation à Dieu est à la fois intimité et altérité. Les deux ne se contredisent pas. Au contraire, elles se renforcent mutuellement. Voilà ce qui est bouleversant, pour Marie d’abord, pour nous ensuite : le Très-Haut se penche vers le très bas — « la bassesse de sa servante », dit-elle.


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Un second écart creuse encore le premier, et cela devient un abîme : c’est notre péché. Fermeture du cœur, séparation volontaire. On se souvient de la réaction de Pierre au moment de la pêche miraculeuse : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur » (Lc 5, 8). Là encore, ne disons pas trop vite que la miséricorde comble la distance. C’est vrai, mais en même temps elle la souligne : le péché est intolérable, précisément parce qu’il blesse le pur amour, l’infinie miséricorde. Quelle injustice ! Ici encore, justice et miséricorde ne se contredisent pas, elles se confirment mutuellement. D’ailleurs, avez-vous remarqué cette évidence troublante ? Dans l’histoire de l’Église, qui donc a pleuré douloureusement ses péchés, qui donc a été le plus épouvanté par la moindre infidélité ? Réponse : les saints !

Chaque soir, demandons pardon au Seigneur

Nous ne pouvons pas entrer dans la présence de Dieu sans passer par une purification, un purgatoire, dès cette vie. Rien de tiède en effet ne peut entrer dans le buisson ardent de l’Amour. Il en va de la vérité de notre relation à Dieu, et donc de l’authenticité de notre prière. Parce que c’est nous, nous nous écrions : Kyrie eleison ! Parce que c’est Lui, nous nous écrions : Gloria in excelsis ! Ce sont les deux « notes » qui ouvrent la liturgie du dimanche.

Contrairement à ce qu’on pense trop souvent, l’aveu du péché, pour un chrétien, n’a rien d’amer. Ce n’est pas triste ! Ou plutôt, s’il y a une tristesse du péché, il s’agit de ces larmes qui seront consolées, quand les larmes de repentir deviennent des larmes de bonheur. Tel est en effet le prodige de l’Amour miséricordieux : la blessure que nous lui infligeons est la même qui nous guérit.


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Chaque soir, il est donc bon de faire mémoire des merveilles qui ont illuminé la journée (Alléluia !), puis il faut prendre un moment pour reconnaître les infidélités, petites ou grandes, qui l’ont assombrie (Pardon, Seigneur !). Vous verrez, c’est un chemin de conversion. Et à votre prochaine confession, vous aurez ainsi quelque chose à dire !

Alain Bandelier

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