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Les écueils à éviter quand on veut connaître Dieu

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Nataliia Martseniuk | Shutterstock

Philip Kosloski - publié le 03/04/19 - mis à jour le 17/02/23

Pour développer une relation avec Dieu, il est normal de chercher à Le connaître. Car comme le dit l’adage, on ne peut aimer ce que l’on ne connaît pas. Cependant, cette quête de connaissance peut, si l’on n’y prend garde, mener à notre perte plutôt qu’à notre salut.

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Dans notre soif de connaissance de Dieu, il faut éviter certains écueils spirituels. Le père Laurent Scupoli, religieux italien du XVIe siècle célèbre pour son Combat spirituel, ouvrage de référence paru en 1589, identifie les écueils à éviter. Il commence ainsi par nous mettre en garde contre un trop grand intérêt pour « les affaires du monde », « les nouvelles et les bruits qui courent ». Mais, plus étonnant, il nous invite également à faire preuve de mesure pour les choses spirituelles :

« Usons même de retenue à l’égard des choses du ciel ; ne portons point nos pensées trop haut, contentons-nous d’avoir sans cesse devant les yeux Jésus crucifié ; de savoir sa vie et sa mort ; de connaître ce qu’Il désire de nous. […] Quiconque se gouvernera de la sorte, pourra se défendre des artifices de l’ancien serpent, qui, voyant dans ceux qui embrassent avec ferveur les exercices de la vie spirituelle, une volonté ferme et constante, les attaque du côté de l’entendement ; afin que par l’entendement il gagne la volonté, et qu’il se rende maître de ces deux puissances. »

Le démon détecte notre soif de connaissance, noble en soi, et vient essayer de la pervertir. Au lieu de faire en sorte que cette connaissance nous mène à un plus grand amour de Dieu, il nous pousse à en faire un usage égoïste et orgueilleux :

« L’envie que [le démon] a de les tromper, fait qu’il leur inspire dans l’oraison des pensées sublimes, des sentiments relevés ; surtout si ce sont des esprits curieux, subtils, capables de s’enorgueillir, et de s’entêter de leurs idées et de leurs visions. Son dessein est qu’ils s’amusent à de vains raisonnements, qu’ils y trouvent un goût sensible ; et que dans un faux repos, croyant jouir de Dieu, ils ne pensent point à purifier leur cœur, ni à acquérir la connaissance d’eux-mêmes, et la véritable mortification ; qu’ainsi pleins d’orgueil, ils se fassent une idole de leur esprit. »

Le danger de se voir en grand détenteur de la vérité

Le danger est alors de se voir en grand détenteur de la vérité, et de se fermer aux conseils d’autrui, même s’ils sont sain(t)s et avisés. « C’est là un mal dangereux et presque incurable », nous avertit Scupoli.

« Car si un homme se met dans l’esprit, et qu’il soutienne avec opiniâtreté que son sentiment vaut mieux que celui de ses supérieurs, qui sera capable de le détromper ? Comment reconnaîtra-t-il son erreur ? Comment se soumettra-t-il à la direction d’un autre, lui, qui s’estime plus sage et plus éclairé que tous les autres ? »

De fait, la meilleure disposition d’esprit à adopter est celle que saint Thomas d’Aquin fit sienne tout au long de sa vie. En effet, il fut sans doute l’un des plus grands esprits de l’histoire du christianisme, et sa connaissance de la nature divine fut sans égale. Or, il eut vers la fin de sa vie une vision qui lui fit dire : « Tout ce que j’ai écrit et enseigné me semble de la paille auprès de ce que j’ai vu et de ce qui m’a été dévoilé. » Saint Thomas d’Aquin avait compris que bien qu’il écrive la vérité, il n’était pas la source de cette vérité. Il était empreint d’une sainte humilité qui lui permettait d’avoir toujours conscience de sa place dans l’univers, et surtout, de sa dépendance totale à Dieu.

Dans notre soif de connaissance de Dieu, ayons donc cette vérité fondamentale à l’esprit et évitons l’écueil de l’orgueil. Car tout le savoir que nous aurons pu acquérir ne sera jamais que de la paille comparé à la source de toute vérité.

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