Il y a bientôt cinq ans, en août 2014, les combattants de l’État islamique (EI) envahissaient la plaine de Ninive, située au nord de l’Irak, poussant au départ et à l’exil des milliers de familles chrétiennes. Le 9 décembre 2017, malgré quelques poches de résistance, le Premier ministre irakien proclamait la victoire de l’EI.
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Désormais, c’est un autre combat qui se joue : celui du retour et du maintien des chrétiens en Irak. L’Aide à l’Église en Détresse (AED), qui a présenté ce 26 juin son rapport annuel, en a fait une priorité. Il y a un an, en août 2018, l’association annonçait déjà que 8.815 familles étaient de retour dans la plaine de Ninive (avant 2014, on en comptait environ 19.572).
« Nous reconstruisons avec la garantie que des familles s’y réinstallent. »
« L’un de nos objectifs de 2019 est d’achever la reconstruction des maisons des chrétiens de la plaine de Ninive », a affirmé Tiphaine Bienvenue, responsable développement de l’AED France. Attention, précise-t-elle, « nous reconstruisons avec la garantie que des familles s’y réinstallent ». Actuellement, près de la moitié des familles sont de retour.
Avec le prochain achèvement de la restauration des habitations se pose désormais celui des infrastructures, notamment religieuses. « Notre travail dans la plaine de Ninive va se poursuivre avec la réhabilitation de quelque 363 édifices religieux (églises, couvents, salles paroissiales, presbytères…) partiellement ou complètement détruits », précise Thiphaine Bienvenue. Pour mémoire, en 2018, l’AED a consacré 6,5 millions d’euros au financement de projets en Irak. 76% de ce montant a servi à la (re)construction et à l’équipement.
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