Le Mercredi saint est appelé « mercredi de la trahison », a expliqué le pape François. C’est un jour qui rappelle la trahison de Judas, qui « vend le maître ». Aujourd’hui et tous les jours « des personnes sont vendues », a souligné le chef de l’Eglise catholique faisant notamment allusion « au commerce de jeunes filles vendues à Daech ».
Servir Dieu ou devenir esclave
Le chrétien a le choix entre deux réalités bien distinctes : « ou tu sers Dieu, et tu seras libre dans l’adoration et le service, ou tu deviens esclave ». Évitons de devenir des Judas, des « exploiteurs cachés » commerçant « dans l’ombre » et avides d’argent, a exhorté le pape François. Aujourd’hui, nous élevons l’argent à la même hauteur que Dieu, s’attriste le successeur de Pierre en rappelant la parole de Jésus : « on ne peut pas servir à la fois Dieu et l’argent ».

Lire aussi :
Voici comment célébrer, à la maison, le Mercredi saint
Il y a des Judas qui « vendent leurs frères et sœurs » en les « exploitant » et en ignorant leur dignité. Il en est de même pour l’homme qui est capable « d’éloigner ses parents » pour « ne plus les voir », a souligné le pape François, s’appuyant sur le proverbe : « celui-là est capable de vendre sa propre mère ».
Le mystère de Judas
Tourmenté par le diable “entré en lui », Judas, n’a pas réussi à « être un disciple » et finit par « mettre fin à ses jours ». C’est ce désespoir qui atteint tous ceux qui, comme lui, sont tentés par le diable, a ajouté le pape François. Celui-ci « promet tout », mais « n’est pas fiable ».
Lire aussi :
Ces expressions qui ont une origine biblique : « Un judas »
Cependant, Jésus ne nomme jamais Judas « traître », il annonce seulement qu’il « sera un traître ». Jésus parle de lui comme étant son « ami » avant tout, a expliqué le Souverain pontife, insinuant que chaque homme est d’abord l’ami du Christ, avant d’être entrainé vers le péché. Tout ceci représente le « mystère de Judas ».
Par ailleurs, le 266e pape invite à regarder en soi, de façon à prendre conscience du « petit Judas qui est à l’intérieur de nous ». Chacun de nous est capable de « trahir », de choisir ses « propres intérêts » et se laisser attirer par le « bien-être personnel », a-t-il conclu. « Toi le petit Judas à l’intérieur de moi, où es-tu ? »

Lire aussi :
Voici comment célébrer, à la maison, le Mercredi saint