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Missionnaire à la campagne (2/3) : l’évangélisation une école de la vie au service du prochain

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Porte-à-porte à Goulet, dans l'Orne, commune de près de 400 habitants.

Quitterie Jozeau - Oeuvres Pontificales Missionnaires - publié le 19/05/20

Pour ce deuxième volet sur l’évangélisation à la campagne, le père Alexis nous emmène avec lui à la rencontre des villageois. La démarche missionnaire qu’il choisit d’effectuer auprès d’eux "a quelque chose de fondamental", affirme le curé d’Écouché (diocèse de Sées).

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C’est parti ! Après une heure d’adoration pour remplir les cœurs avant la mission, le père de Brébisson part à l’aventure. Mais pour lui, il n’est pas question de gravir des falaises ou sauter en parachute, mais seulement de porter le Christ aux habitants de sa paroisse. Il s’agit donc de ne pas choisir ses futurs visités : « je regarde la première maison où je ne suis encore jamais entré », explique-t-il. S’il ne s’aventure pas en territoire inexploré, la peur de l’inconnu, elle, est bien là. Mais pour annoncer le Christ, le prêtre quarantenaire ne recule devant rien. Ce qu’il éprouve à ce moment précis est comparable à un « plongeon dans une piscine d’eau froide ». 

Le seuil de la maison franchi, le père de Brébisson part en quête de personnes, conduit par l’Esprit saint. Toujours aussi agréablement surpris par l’accueil chaleureux qu’on lui réserve avec des mots tels que « Asseyez-vous donc. Que voulez-vous boire ? », le prêtre aime répondre: « Dieu ne serait pas mieux reçu », devant les propositions toutes simples et pourtant si belles de la part des habitants de ses paroisses qu’il n’a pourtant pas l’habitude de croiser à ses messes. 

La méthode du curé

« Partir d’une question générale, en venir très vite au sujet de la foi » voici la méthode empruntée à la formation des « pasteurs selon mon cœur » que reprend le prêtre normand. Cette manière de fonctionner jugée « très efficace » selon lui, permet à l’hôte de ne pas se sentir obligé d’évoquer directement le sujet de la foi avec un membre de l’Église catholique.




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Toutefois, si ces habitants des villages débutent la conversation par un « surtout ne me parlez pas de religion », le sujet arrive malgré tout sur la table et y demeure parfois durant plus d’une heure, s’amuse le père Alexis. Ces interactions très fréquentes révèlent le cœur des gens, et en particulier ici, des ruraux. Le thème de la foi, « vite abordé », devient finalement le cœur de la conversation. Et « très vite, les personnes expriment les raisons profondes pour lesquelles ils ne croient pas, ne pratiquent pas », explique le curé d’Écouché. Le prêtre commence alors à répondre aux questions et aux doutes, en prenant le temps de choisir ses mots avec « délicatesse ». Cette qualité doit être pratiquée pour tout missionnaire soucieux d’évangéliser à l’image du Christ, Lui qui est « doux et humble de cœur ». 

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Le père Alexis de Brébisson (à droite sur la photo) avec une équipe des WEMPS (Week-Ends Mission Prière Service) à Putanges (Orne) en avril 2019.

Un autre de ces points de « méthode » consiste à adopter « un regard extrêmement bienveillant » envers la personne visitée. Sans souhaiter juger celle-ci, le missionnaire apprend pas à pas à adopter la même démarche que le Christ : pardonner et aimer. Car l’amour constitue le premier geste vers une belle évangélisation. 

Les « missions villages » du samedi 

Afin de multiplier ces rencontres avec les villageois, le père de Brébisson met actuellement en place des « missions villages » pour que tout paroissien puisse l’accompagner durant ces trois heures de porte-à-porte afin d’annoncer le Christ. La priorité, avant tout, est de « faire connaissance », affirme-t-il. Une fois cette idée bien en tête, ce missionnaire des champs s’intéresse à la personne elle-même, à son histoire, à ses doutes, ses joies et apprend à l’aimer en vérité. 

Réfléchissant encore à la mise en place de ces « missions villages », le père de Brébisson admet que c’est « plus évangélique, plus juste, plus fécond à deux ». Tels les disciples d’Emmaüs, annoncer l’Évangile en binôme permet une prise de parole ou encore une vision des choses enrichie. De fait, après avoir plusieurs fois porté la Bonne Nouvelle avec une religieuse, le prêtre admet son émerveillement quant à la complémentarité entre les deux missionnaires. En effet, la prise de parole, l’écoute et le témoignage ne sont pas semblables. « Sa présence mettait en confiance les personnes visitées », constate-t-il avec humilité.

Un face-à-face avec le Christ avant un porte-à-porte

Pour le prêtre, la situation causée par notre « société laïque » est particulièrement délicate, tant il constate à quel point les personnes non chrétiennes n’ont « jamais entendu proclamer la réalité d’un Salut : Jésus-Christ nous sauve et nous relève ». Ainsi, à son échelle, le père Alexis tente de leur apporter cette nouvelle du Salut, qu’ils acceptent ou mettent de côté. 

Mais ce qui compte réellement pour le père de Brébisson, pour faire un vrai témoin de l’Évangile, c’est la prière. Un face-à-face avec le Christ avant un porte-à-porte avec son prochain s’impose. « J’en fais l’expérience : lorsque je me laisse conduire par Dieu dans la prière, je le suis aussi dans l’action », assure le curé d’Écouché. 

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