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L’Assemblée nationale examine un allongement du délai légal de recours à l’IVG

ASSEMBLEE NATIONALE FRANCE

Lionel BONAVENTURE / AFP

Timothée Dhellemmes - publié le 08/10/20

Les députés examinent ce jeudi 8 octobre la proposition de loi visant à étendre le délai légal d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse. Un sondage de l’IFOP commandé par Alliance Vita dévoile que "92 % des Français pensent qu’un avortement laisse des traces psychologiques difficiles". Le rapporteur du texte espère également supprimer la clause de conscience spécifique à cet acte.

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Adoptée en commission des affaires sociales le 30 septembre dernier, la proposition de loi sur l’avortement arrive ce jeudi 8 octobre devant l’hémicycle. Au programme des discussions : l’allongement du délai légal d’accès à l’IVG de 14 à 16 semaines d’aménorrhée (14 semaines de grossesse), la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG et l’ouverture du droit pour les sages-femmes de pratiquer des IVG chirurgicales jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée.

Si l’exécutif a émis quelques réserves, pointant un « souci de méthode », plusieurs membres de la majorité ont d’ores et déjà exprimé leur soutien à cette proposition de loi. Elle émane de la députée du groupe Écologie démocratie solidarité (EDS) et ex-LREM, Albane Gaillot. Le 16 septembre dernier, un rapport parlementaire co-signé par les députées Cécile Muschotti (LREM) et Marie-Noëlle Battistel (PS) préconisait également d’étendre les délais.




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De son côté, le Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF) est pourtant fermement opposé à une telle mesure. « Loin d’améliorer les droits des femmes dans notre pays », cette proposition de loi va « contribuer à les détériorer », estime-t-il, rappelant que la loi Veil « ne faisait pas de l’IVG un moyen de contraception ». « Le précédent allongement du délai (En 2001, le passant de 12 à 14 semaines d’aménorrhée, NDLR) n’est toujours pas accepté par nombre de ces professionnels qui refusent encore de les pratiquer », souligne encore le CNGOF.

92% des Français considèrent qu’« un avortement laisse des traces psychologiques »

Dans un sondage commandé par l’association Alliance Vita et publié le 7 octobre, l’IFOP révèle que 92% des Français considèrent qu’« un avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ». Alors que 232.200 avortements ont été pratiqués pour 753 000 naissances en 2019, la majorité des Français (51%) considèrent que « la situation est préoccupante car avorter reste un acte que l’on préfèrerait éviter ». 73% d’entre eux estiment que la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG.

Les évêques français et plusieurs associations appellent à se mobiliser

« En libéralisant et en banalisant encore plus l’avortement, les députés ne feraient qu’aggraver la détresse des femmes au lieu de les aider à la surmonter », réagissent les Associations Familiales Catholiques suite à ce sondage. Elles appellent à se mobiliser contre la proposition de loi rappelant « avec force » que l’avortement « n’est jamais une bonne solution devant une grossesse imprévue ». De son côté, la « Marche pour la vie » a appelé tous ses sympathisants à envoyer un courriel aux députés ce jeudi 8 octobre, jour de l’examen de la proposition de loi, comme l’explique un cadre de l’association à Aleteia. « Nous dénonçons une course folle à l’avortement. Dans la situation de crise sanitaire actuelle, nous ne comprenons pas que des parlementaires aient le temps de se pencher sur ce genre de sujets. Il y a d’autres urgences », déclare-t-il. Ce mardi 6 octobre, ce sont les évêques français qui invitaient « tous les citoyens, spécialement les catholiques, à faire connaître leur opposition aux dispositions annoncées ».


SIMONE VEIL

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Tags:
Assemblée nationaleAvortementBioéthique
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