Pour un trop grand nombre de personnes dans le monde, se soigner est particulièrement onéreux. Une simple visite chez le médecin coûte tellement chère que les plus modestes sont dissuadés de s’y rendre. Aujourd’hui, des associations s’emploient à rendre les soins accessibles à travers de nombreuses initiatives dans le monde. En Hongrie, au début du XXe siècle, le bienheureux László Batthyány-Strattmann avait une manière bien à lui de rendre les soins accessibles à tous. Ce médecin ne refusait jamais les patients, même ceux qui n’étaient pas en mesure de payer. À eux, il leur demandait seulement de prier le Notre Père. Servir les pauvres faisait partie de son devoir estimait-il.
Certes, il se trouvait dans une situation financière confortable. Aristocrate et héritier du château de Körmend, en Hongrie, sa fortune lui valait le titre de “prince”. Il était d’une très grande générosité et avait même transformé une aile de son château en hôpital. Sa biographie sur le site du Vatican détaille son ascension médicale et sa formidable attention aux pauvres.
En 1915, il hérita de son oncle un château à Körmend et le titre de prince. Il fonda alors un hôpital ophtalmologique dans une partie du château et devint rapidement un spécialiste de renommée internationale. À cette même époque, il manifestait déjà sa volonté de soigner les pauvres gratuitement, leur demandant de réciter un Notre Père en échange de ses soins. Il les aidait aussi souvent d’un point de vue économique. Mais il se souciait également du bien-être spirituel de ses patients et considérait la bonne issue de ses opérations et les guérisons comme un don de Dieu.
Cette générosité lui venait d’une foi profonde et durable en Dieu. László Batthyány-Strattmann priait le Seigneur avant chaque opération. Quand elles réussissaient, il les voyait comme un “don de Dieu”. Lui n’était qu’un instrument et Dieu, le véritable guérisseur. Avant de laisser ses patients sortir de l’hôpital, il leur présentait une image du Seigneur et un livre spirituel intitulé : Ouvrez vos yeux et voyez. C’était sa façon de les guider vers une vie spirituelle.
Ses patients et même sa famille le considéraient déjà comme saint de son vivant. Son approche médicale unique fut une grande inspiration pour beaucoup, même après sa mort le 22 janvier 1931. Saint Jean Paul II a béatifié László Batthyány-Strattmann le 23 mars 2003. C’est aujourd’hui un puissant intercesseur pour tous ceux travaillant dans le domaine médical.