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Une émotion, une astuce de saint : accueillir la tristesse avec Thomas d’Aquin

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Mary Long I Shutterstock

Mathilde de Robien - publié le 03/05/21

Comment les plus grands saints ont-ils géré leurs émotions ? En lien avec Edwige Billot, auteur de « Et si les saints nous coachaient sur nos émotions ? » (Téqui), Aleteia vous propose de découvrir chaque jour une astuce de saint pour orienter une émotion selon le cœur de Dieu. Aujourd’hui, accueillir la tristesse avec saint Thomas d’Aquin. (1/5)

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« J’ai compris que nous ne pouvions pas aller à la messe en laissant sur le parvis notre colère ou notre tristesse. Non ! Le Seigneur nous demande de venir vers Lui avec tout notre être », confie Edwige Billot, mariée et mère de trois enfants, travaillant depuis dix ans dans les ressources humaines et auteur de Et si les saints nous coachaient sur nos émotions ? paru en janvier aux éditions Téqui. Passionnée à la fois par la dimension psychologique de l’homme et par les témoignages des saints, elle est convaincue que ces derniers ont saisi à quel point Dieu désire nous rejoindre au cœur-même de nos émotions. Emotions et relation à Dieu, deux facettes de la vie qui peuvent être unifiées. Il ne s’agit pas d’ignorer les émotions (réactions physiologiques de notre corps à un évènement), mais de les accueillir, de les comprendre, pour leur faire prendre une bonne direction. Si les émotions peuvent nous faire trébucher, elles peuvent aussi, à l’instar des saints, permettre de grandir, d’avancer et de prendre de bonnes décisions.

La tristesse ou le piège de la désespérance

Saint Thomas d’Aquin définit la tristesse comme « la douleur de l’âme ». Le piège de la tristesse, c’est de s’y complaire indéfiniment et de sombrer dans le désespoir. C’est la « tristesse excessive » dénoncée par Saint Paul (2Co, 2, 7). Un état qui finalement nous éloigne de Dieu, Lui qui est source d’espérance. Pour l’auteur de la Somme théologique, psychologue avant l’heure, « tout ce qui nuit, si on le garde pour soi, est plus affligeant parce que l’attention de l’âme s’y concentre davantage ; au contraire, lorsqu’on l’extériorise, l’attention de l’âme se trouve en quelque sorte dispersée au-dehors et la douleur intérieure en est diminuée » (I-II q. 38 a. 2). La mélancolie est accentuée si nous ne laissons pas libre cours à notre tristesse.

Pour éviter de tomber dans le piège de la désespérance, il est bon, en premier lieu, de s’accorder le droit de pleurer. Saint Thomas d’Aquin recommande de laisser son cœur se décharger par les larmes. Pleurer permet à l’âme d’évacuer une peine, sans quoi l’amertume s’accumule et nous paralyse.

« Dans toutes nos détresses, Il nous réconforte. »

Le pape François y encourage fortement : « Certaines réalités ne sont visibles qu’une fois nos yeux lavés par les larmes. Je vous enjoins tous à vous demander : ai-je appris à pleurer ? ». « Les pleurs manquent au monde d’aujourd’hui ! », s’est-il exclamé lors d’une rencontre avec des jeunes aux Philippines, en janvier 2015, face à une jeune fille en larmes.

Pleurer est aussi une manière de placer sa tristesse sous le regard de Dieu, et de se laisser réconforter par celui qui est source de toute consolation : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte », dit saint Paul (2Co 1, 3).

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