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Le vin, image de la condition humaine et de la charité

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Domaine public

"La grappe de raisin rapportée de Terre promise", de Nicolas Poussin.

Marc Paitier - publié le 11/09/21

Fruit de la vigne et du travail des hommes, le vin occupe une place importante dans la Bible. Plus de 440 passages mettent ainsi en scène le vigneron, la vigne et le vin. Alors que les vendanges commencent, le général Marc Paitier nous emmènent pendant plusieurs semaines à travers les Saintes Écritures afin de découvrir toute la richesse de cette image, symbole de l'amour de Dieu pour son peuple, qui s'accomplit ultimement dans le sacrifice de son Fils, la vigne véritable. Découvrez aujourd’hui le vin comme image de la condition humaine et de la charité. (17/17)

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Comme l’homme, le vin est complexe et plein de contradictions ; capable du meilleur et du pire. Signe de douceur, de fécondité et de renouveau, il rapproche les cœurs mais il peut aussi faire perdre la raison et être générateur de violence et de désordre.

La pape Benoît XVI a parlé, dans son homélie prononcée à l’occasion de l’ouverture de la 11e assemblée générale ordinaire du synode des évêques le 2 octobre 2005, de la vigne avec une élévation de pensée peu commune. Il convient de méditer ses paroles pour comprendre ce qu’un moine-vigneron porte en lui quand il travaille dans sa vigne :

« La lecture tirée du prophète Isaïe et l’Évangile de ce jour placent sous nos yeux l’une des grandes images de l’Écriture Sainte : l’image de la vigne. Dans l’Écriture Sainte, le pain représente tout ce dont l’homme a besoin dans sa vie quotidienne. L’eau donne à la terre la fertilité :  c’est le don fondamental, qui rend possible la vie. Le vin, en revanche, exprime la délicatesse de la création, il nous offre la fête dans laquelle nous dépassons les limites du quotidien :   le vin, dit le Psalmiste, « réjouit le cœur ». Ainsi, le vin et avec lui la vigne sont également devenus des images du don de l’amour, dans lequel nous pouvons faire, dans une certaine mesure, l’expérience de la saveur du divin. Et ainsi, la lecture du prophète, que nous venons à peine d’entendre, commence comme un cantique d’amour :  Dieu s’est créé une vigne ; c’est là une image de son histoire d’amour avec l’humanité, de son amour pour Israël, qu’Il s’est choisi. Le premier enseignement des lectures d’aujourd’hui est donc celui-ci :  à l’homme, créé à son image, Dieu a insufflé sa capacité d’aimer et donc la capacité de L’aimer Lui aussi, son Créateur… arrive-t-il avec nous ce qu’il se passe avec la vigne, à propos de laquelle Dieu dit à Isaïe :  « Il attendait de beaux raisins :  elle donna des raisins sauvages ? » Notre vie chrétienne n’est-elle donc pas plus souvent du vinaigre que du vin ? Commisération sur nous-même, conflit, indifférence ? » 

 Six ans plus tard, le 29 juin 2011, pour le 60ème anniversaire de son ordination sacerdotale, Benoît XVI reprend :

« Pour que le bon raisin puisse mûrir, il faut non seulement du soleil mais encore de la pluie, le jour et la nuit. Pour que parvienne à maturité un vin de qualité, il faut le foulage, le temps nécessaire à la fermentation, le soin attentif qui sert au processus de la maturation. Le vin fin est caractérisé non seulement par sa douceur, mais aussi par la richesse de ses nuances, l’arôme varié qui s’est développé au cours du processus de maturation et de fermentation. N’est-ce pas déjà une image de la vie humaine, et selon un mode spécial, de notre vie de prêtre ? Nous avons besoin du soleil et de la pluie, de la sérénité et de la difficulté, des phases de purification et d’épreuve, comme aussi des temps de cheminement joyeux avec l’Évangile. »

La vigne est le symbole de la condition humaine, à travers trois aspects que nous avons retrouvés tout au long de ce chapitre et que le pape Benoit XVI met magistralement en valeur : le travail, la souffrance et la joie. La vigne nécessite, au rythme des saisons, un travail de tous les instants. Le vigneron la travaille, comme Dieu ne cesse d’être à l’œuvre dans sa création et dans ses créatures. Il taille, émonde et cela est douloureux comme les épreuves que nous traversons, mais cette souffrance est nécessaire pour produire de bons fruits.  La vigne, enfin, est une source de joie à travers la beauté de ses coteaux et de ses raisins et la bonté réjouissante du vin qu’elle produit. Cette joie qu’elle diffuse est le sentiment humain par excellence, un avant-goût du bonheur que nous ne connaîtrons que dans la Patrie céleste.

VIGNERONS DU CIEL

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Tags:
BibleCharitévin
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