S’il existe plusieurs façons de vivre l’Avent, la plus bénéfique et captivante consiste à attendre Jésus en compagnie de sa mère, la Vierge Marie. Durant les messes de l’Avent, le prêtre désigne Jésus comme celui qu’avaient chanté les prophètes, celui dont Jean-Baptiste avait signalé la présence au milieu de nous et enfin comme « celui que la Vierge attendait avec amour ». L’amour ! Voilà la clé ! Voilà pourquoi la compagnie de la Vierge est la meilleure que le croyant puisse désirer pour augmenter son désir de trouver Jésus et sa joie durant le temps béni de l’Avent. Car l’amour est à la fois simple et profond.
À la portée de tous
Attendre la venue du Christ en compagnie de la Vierge est à la portée de tous. La religion chrétienne n’est pas une secte d’initiés. Les plus instruits y côtoient les personnes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école bien longtemps (elles sont innombrables à travers le monde), et souvent les secondes précèdent les premiers dans le Royaume. Tout le monde peut comprendre l’allégresse d’une femme enceinte. Suivre et accompagner Marie durant les jours qui précèdent Noël, s’approprier ses sentiments, les élans de son esprit et de son cœur : existe-t-il une meilleure disposition pour nous préparer aux joies de la Nativité ?
Toutefois, une telle orientation spirituelle n’est pas incompatible avec la recherche de la profondeur. Jésus est tout amour. Or, seul le semblable connaît le semblable. Voilà pourquoi la Vierge, elle qui a aimé son fils comme aucune créature ne le fera jamais, est aussi celle qui le connaît le mieux ! C’est la raison pour laquelle vivre l’Avent en sa compagnie conduit à comprendre en profondeur l’identité de Jésus.
Une recherche en profondeur
Marie était la fine fleur d’Israël : en elle se récapitulait toute l’attente du peuple de l’Alliance. Personne mieux qu’elle n’a désiré la venue du Messie et cette excellence spirituelle décupla dans des proportions prodigieuses quand elle apprit qu’elle serait elle-même la mère du Promis des siècles ! Pour elle, Jésus n’est ni une idée ni une idéologie mais un être de chair, de sang et d’esprit. À son école, le croyant attend Noël comme la venue de la seconde Personne de la Trinité et non comme une joie éphémère ou la reviviscence de son enfance enfuie. Avec Marie, notre amour se porte sur une personne et son mystère — mystère inhérent à tout être humain et a fortiori à Celui qui est à la fois vrai Dieu et vrai homme ! Tant il est vrai qu’avec la Vierge, tout devient à la fois plus simple, plus incarné, plus viscéral et finalement plus… mystérieux !